Au Prêcheur, six familles ont perdu leur maison après le passage de Béryl
Le président de la Collectivité Territoriale de Martinique Serge Letchimy s’est rendu hier (mardi 27 août) dans cette commune du nord-caraïbe pour évaluer les dégâts générés par le passage de la houle cyclonique, début juillet et tenter d’apporter des solutions.
Serge Letchimy était hier au Prêcheur. Objectif : faire un point avec les professionnels et les sinistrés de la commune, après le passage de l’ouragan de Béryl, début juillet.
Six familles ont perdu leur maison. La mer en aurait même emporté une partie dans certains cas.
Agnès Soupama et son mari ne peuvent plus habiter dans leur maison depuis le passage de Béryl. Elle raconte ce qu’elle a vécu.
Il y a eu une vague vraiment haute qui est carrément rentrée dans la maison. C'était vers 21h. On était dans la maison tranquilles, en train de dîner. Et puis, on a vu que l'eau est rentrée dans la maison. On a été obligés de partir. Quand on est revenu le lendemain matin, on a vu qu’il n'y avait plus rien : pas de cuisine, ll n'y a que les chambres qui sont restées et la salle de bains qui est dans le vide. Ça fait 22 ans qu'on est là. On n’avait rien vu de tel avant Béryl. C'est vrai qu'on est toujours dans l'affectif, on a toujours envie de retourner, mais pour le moment, on attend pour voir comment on s'organise, qu'est-ce qu'ils nous proposent, est-ce qu'ils feront un enrochement ? Il y a des jours avec et des jours sans. Mais comme on a encore la possibilité de venir chez nous, de ce qui reste, il y a des fois, on reste assis là, on emmène une glacière, on emmène de quoi manger, puis on reste là. On passe la journée et après, on va chez notre belle-mère.
Sur le terrain hier, le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique est donc venu se rendre compte de la réalité avant d’envisager des dispositifs d’aide et élaborer des solutions pour prévenir les prochaines catastrophes naturelles.
Riverains, agriculteurs et pêcheurs lésés
Serge Letchimy en a également profité pour faire un point avec les agriculteurs sur la réparation de la voie d’accès et du réseau d’eau d’irrigation des terres agricoles.
Maintenant que les agriculteurs se sont rassemblés en association syndicale Libre, la CTM peut donc directement aider les agriculteurs. Mais ce n’est pas tout, comme il l’explique.
Il y a aussi une analyse un peu plus générale à faire sur l'ensemble de la zone pour pouvoir améliorer l'alimentation. Là, il s’agit de mettre des tuyaux pour l'eau. Maintenant, la puissance de l'eau, la qualité de l'eau, le débit de l'eau, il faut aller quand même un peu loin. Je l'aurais dit présentez un dossier un peu plus global. Et l y a un troisième problème, il y a des agriculteurs enclavés parce qu'il n'y a pas les routes pour entrer sur les terrains. Là aussi, je dis au maire de la commune de Prêcheur, je sais que la situation n'est pas facile pour la mairie. C'est une très belle et grande commune mais, budgétairement, c’est compliqué. On est prêts aussi à accompagner Cap Nord et la commune sur la reprise du pont, le financement. Et deuxièmement, nous sommes prêts aussi à étudier toutes les solutions de routes communales qu'on pourrait faire. Si c’est communal, ça ne peut être que le maire qui peut faire une route communale, pour désenclaver certains agriculteurs qui sont en difficulté.
Le montant de l’aide accordée par la CTM pour les travaux devrait être voté au mois d’octobre.
Parmi les sinistrés de Béryl au Prêcheur, il faut majoritairement compter des pêcheurs et des riverains.
À ÉCOUTER Reportage après Béryl au Prêcheur
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