Visite de la mangrove avant la clôture du festival Bélya Lanmè
Le festival de la mer, lancé il y a deux semaines, s’achève ce week-end avec le Bélya Village sur la Savane de Fort-de-France. Hier (24 avril), une sortie en mer était organisée au départ des Trois-Îlets avec l’excursionniste Le Mantou.
Le festival de la mer, lancé il y a deux semaines, touche à sa fin. Il connaîtra son point d’orgue ce week-end sur la Savane de Fort-de-France avec l’ouverture du Bélya Village.
L'objectif : reconnecter la population à son patrimoine maritime à travers plus de 80 activités nautiques proposées gratuitement sur l’ensemble du territoire. Retour sur l'une des activités
Direction la mangrove
Parmi les activités proposées cette semaine, une sortie pédagogique en mer a été organisée au départ des Trois-Îlets avec l’excursionniste Le Mantou. Direction la baie de Génipa, où se trouve la plus grande mangrove de l’île, qui s’étend sur près de 1 200 hectares.
Les participants ont pu explorer ce milieu naturel unique, souvent méconnu même des habitants.
C’est toujours intéressant parce qu’on croit qu’on connaît, parce qu’on vit en Martinique, mais finalement, on découvre des choses qu’on ignore. C’était très enrichissant. Ce silence de la mangrove, accompagné des sons naturels, c’est d’une beauté incroyable. On a de la chance de vivre dans ce petit pays
Cette visite a été l'occasion pour les participants d'observer deux des quatre espèces de palétuviers. Ces arbres sont spécifiques à la mangrove et peuplent cet écosystème.
La palétuvier rouge est reconnaissable avec ses grandes racines échasses
Quant à lui, le palétuvier noir est reconnaissable par ses racines sous forme de piques qui ressortent de l'eau. Il s'agit de pneumatophores et permettent à l'arbre de respirer. Le tronc de ce palétuvier est directement dans le sol.
La mangrove protectrice
Au-delà de sa beauté, la mangrove joue un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes marins et côtiers. Elle sert notamment de lieu de reproduction et de développement pour de nombreuses espèces de poissons et d’oiseaux.
Nathan Dalenc, représentant du parc naturel marin de Martinique, souligne l’importance écologique de ce milieu.
La mangrove a un rôle de pouponnière. Les jeunes poissons, appelés alevins, y trouvent refuge, ce qui assure la pérennité des espèces. Mais ils servent aussi de nourriture à d’autres espèces, notamment les oiseaux qui ne chassent pas en pleine mer et viennent ici chercher leur nourriture. C’est donc un maillon essentiel de la biodiversité. C’est un milieu très riche en nutriments et en sédiments, propice au développement des végétaux. Il suffit de voir la densité des palétuviers : on ne passe pas à pied à travers la mangrove.
Le programme de ce week-end est disponible sur leur site internet.
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