83 nouveaux citoyens français naturalisés en Martinique
Une nouvelle cérémonie d’accueil dans la citoyenneté française a été organisée hier après-midi, à la préfecture, à Fort-de-France. Pour beaucoup, c’est l’aboutissement d’un parcours du combattant.
La Martinique compte à présent 83 nouveaux citoyens français. C’est à la Préfecture que s’est déroulée hier (mardi 14 mai) une nouvelle cérémonie d’accueil dans la citoyenneté française, au cours de laquelle 43 femmes, 16 hommes et 24 mineurs âgés entre 2 et 71 ans ont été naturalisés.
Ils sont originaires de 25 pays différents, du Mexique au Vietnam, en passant par le Bénin et sont domiciliés dans 19 des 34 communes du territoire.
Au cours de cette cérémonie, les nouveaux citoyens, ont pu recevoir leur livret d’accueil, la carte nationale d’identité et leur déclaration de nationalité.
« Comme une deuxième mère »
Pour Santiago Alberto, d'origine mexicaine, qui a entamé des démarches il y a plusieurs années, c’est l’aboutissement d’un long processus.
Mon épouse est Française, mes enfants sont nés dans ce territoire. Ils grandissent, pour l’avenir s’ils veulent bouger en Europe, ça aurait été un obstacle pour moi de pouvoir me déplacer avec ma seule nationalité antérieure. Cela représente beaucoup de choses, c’est une terre qui m’a accueilli et j’ai grandi ici, j’ai mûri ici, j’ai appris des choses. Avoir cette nationalité, c’est un peu comme avoir une deuxième mère, cela signifie beaucoup pour moi
Cette cérémonie a également ému Sosthène Menongbe Godjo, curé à la paroisse des Terres Sainville, qui est né et a grandi au Bénin. Il témoigne son enthousiasme.
Arrivé ici, je me suis senti chez moi et j’ai rencontré des personnes magnifiques jusqu’à maintenant. J’ai fait le Nord, Lorrain, Marigot, je suis maintenant à Fort-de-France, Redoute, Terres Sainville et je me sens comme chez moi. Ces papiers viennent me dire que je suis officiellement chez moi. Ici, je suis aussi travailleur et c’est à ce titre là que j’ai fait la demande, je suis psychologue clinicien. Devenir Martiniquais est important pour moi car je le suis déjà dans le cœur. La première fois où j’ai mis les pieds sur cette terre en 2011, j’ai senti que j’étais chez moi. Et, effectivement, je sais que mes ancêtres sont venus ici. C’est l’île qui a reçu la famille du Roi Béhanzin et je suis de cette famille-là
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