Vedettes Blue Lines : Malgré la rencontre avec Martinique Transports, les usagers démunis

La situation des navettes maritimes est toujours aussi critique. La grève des salariés de Blue Lines se poursuit encore ce mardi. Les marins réclament davantage de sécurité à bord des bateaux et notamment l’application du protocole d’accord signé il y a environ un an dans le cadre de l’ancienne délégation de service public (DSP).

Premiers impactés : les usagers des vedettes eux-mêmes qui tentent, quand bien que mal, de se déplacer.

Hier, Serge Sainte-Rose, le président de l'association des usagers du transport maritime, évoquait un vrai désespoir, et une « dépression » même pour les étudiants et des salariés, dans l’incapacité de se rendre au travail.

Il espérait obtenir des réponses dans le cadre de la rencontre avec Martinique Transports. L’association des usagers a bien été reçue hier, à la mi-journée, mais Serge Sainte-Rose a déploré que cette réunion s'avère une fois de plus sans efficacité.

Cette rencontre est une grande déception. Nous n'avons pas été reçus par le président. Nous avons été reçus par le président de Martinique Transports, monsieur Arnaud René-Corail, accompagné de la directrice générale, madame Lebel. Et j'avoue que rien n'est sorti de cette réunion parce qu'on n'a pas de visibilité. Aujourd'hui, on nous annonce que deux bateaux et demi son en fonction, qu'on pourrait avoir un quatrième bateau d'ici un mois ou deux mois. Trois bateaux supplémentaires, mais qui viendraient au fur et à mesure, à la rentrée scolaire et en fin d'année. Les usagers vont être encore dans l'attente d'un service efficient. En face de nous, on avait une collectivité qui n'était pas capable de répondre aux attentes.

Pour Arnaud René-Corail, des blocages dû à l'ancien délégataire

Le nouveau président de Martinique Transports, Arnaud René-Corail, nommé après la démission de David Zobda, reprend le dossier et reconnaît une situation complexe.

Début mai, je vais leur présenter le projet sur Fort-de-France. Et puis, tout ce que nous pensons sur l’amélioration du transport. Aujourd'hui, en ce qui concerne le transport maritime, tout tourne autour de l'ancien délégataire. Tout le blocage est autour de l'ancien délégataire. La démarche a été entreprise par le prédécesseur afin d'éviter toute erreur de procédure. Donc, il y a une démarche. Moi-même, la semaine dernière, j'ai signé un courrier qui est adressé à l'ancien délégataire pour une rencontre ou pour une remise de documents permettant de clôturer la délégation précédente.

Même si le conseiller exécutif s'efforce d'établir de nouvelles orientations pour améliorer la situation actuelle, il souligne la complexité du dossier Transports, dont il a hérité il y a quelques semaines.

 Il n'y a pas que le problème maritime. J'appréhendais sur l'ensemble des dossiers. Le transport Terrestre, il y a aussi des inquiétudes. Il n'y a pas que le transport maritime. J'ai accepté cette fonction à Martinique Transports parce qu'ici, en vice-président, j'ai dû faire cet effort d'acceptation pour le président, afin d'essayer de mener à bien cette tâche dont je savais pertinemment , comme tous les conseillers exécutifs, qu’elle était complexe.