Les Vedettes Blue Lines toujours à l’arrêt, colère des usagers
Les associations d’usagers des transports maritimes et terrestres montent au créneau après une nouvelle grève pénalisant le transport maritime. Des rencontres sont prévues avec Martinique Transport et avec les syndicats.
La grève des navettes maritimes de Blue Lines continue et les associations des usagers haussent le ton.
Une rencontre est prévue aujourd’hui à 17h30 à la maison des syndicats, entre les syndicats de Blue Lines et les associations des usagers des transports terrestre et maritime afin de faire le point sur la situation.
Depuis vendredi dernier, la compagnie Blue Lines n’assure plus les rotations de ses navettes. Une nouvelle grève qui impacte une fois de plus lourdement les voyageurs.
Les raisons de ces mouvements restent les mêmes depuis presque un an : le non-respect d’un protocole d’accord signé par Martinique Transport, qui porte notamment sur des questions de sécurité…
Serge Sainte-Rose, président de l’association des usagers du transport maritime, craignait l’arrêt des rotations et a tenté de jouer les médiateurs.
On savait qu'il y avait un préavis de grève, donc nous avons continué à discuter avec eux. Nous avons essayé de jouer les intermédiaires pour que ça n'ait pas d'impact sur l'arrêt des rotations. Mais force est de constater que c'est mis en œuvre. On va rencontrer les syndicats pour comprendre ce qui se passe. Nous dire la réalité des choses pour que nous, nous puissions aussi jouer notre rôle d'usagers sur ces points-là qui concernent les salariés. Mais, ce qui nous importe, nous, c'est que la flotte augmente parce que, aujourd'hui, on n'a que deux bateaux et demi qui assurent cette mission. Sans oublier la desserte de Case-pilote qui est en souffrance. Case-pilote et Schoelcher sont en souffrance, donc on ne peut pas admettre une telle dégradation du service de transport.
Les usagers des Vedettes veulent comprendre
Selon Serge Sainte-Rose, la situation est critique du côté des voyageurs. Il explore ainsi la possibilité de saisir la justice.
Certains usagers sont quasiment en dépression. J'ai des étudiants de l'université qui sont sur Les Anses d’Arlet qui me disent « je ne peux pas me déplacer, je ne peux pas aller à l'examen ». Il y a aujourd'hui des parents d'élèves qui se préparent comme la dernière fois, à louer des chambres d'hôtel pour permettre à leurs enfants de pouvoir se lever le lundi pour passer leurs examens. Il y a des gens aujourd'hui qui ont perdu leur boulot parce qu'ils ne peuvent plus assumer arriver depuis Case-pilote et le transport terrestre ne fonctionne pas. Nous, les deux associations des usagers des transports terrestres et maritimes, nous sommes prêts à aller beaucoup plus loin, on est en train d'analyser en tout cas l'aspect judiciaire de cette affaire. Donc là, on en est à ce point-là parce qu'il y a aujourd'hui un déficit du transport public avec des fonds qui ont été dépensés dans cette histoire. Pourquoi ça ne fonctionne pas ? On veut des réponses concrètes.
Lhora Fardini, déléguée du personnel et capitaine sur les vedettes Blue Lines, est formelle : les rotations ne reprendront pas tant que les engagements du protocole ne seront pas respectés.
Les usagers se fatiguent de la non-rotation alors qu’eux-mêmes sont dedans. Ils voient les difficultés qu'on a, ils sont au courant, ils étaient victimes de tous les problèmes, de toutes les pannes qu'on avait lors des traversées. On a des bateaux qui sont lessivés. On essaie de faire au mieux pour voyager en sécurité. Si nous nous sommes en sécurité, eux aussi sont en sécurité. Tant qu'on n'a pas de réponse claire, tant qu'on ne prend pas en compte tous les engagements qui ont été pris, les navettes ne vont pas repartir parce qu'à chaque foi,s on fait des concessions, à chaque fois on est tolérant, à chaque fois on dit « ok, on a une petite avancée et à la fin, on nous prend pour des pantins. Tant qu'on n'a pas de réponse claire, tant qu'on n'a pas d'engagement sérieux, où on aura réellement un bon calendrier, toutes les réponses convenables, toutes les satisfactions aux revendications faites depuis l'année dernière, il n'y aura pas de navette. C'est malheureux qu'on puisse arriver à ce stade. On souffre déjà de transport en Martinique, mais là, avoir des politiques qui ne prennent pas au sérieux le problème, ce n’est pas normal.
Suite à leur demande, l’association des usagers doit être reçue par le président de la Collectivité Territoriale de la Martinique, Serge Letchimy, ainsi que le président de Martinique Transport, Arnaud René-Corail.
Une rencontre est prévue aujourd’hui à 12h30 afin que l’association puisse « obtenir des réponses concrètes pour sortir de cette crise du transport ».
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