Pénurie d’eau à Saint-Joseph : l’Assaupamar passe à l’action

L’association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais (Assaupamar) s’est rendue à l’usine de production d’eau potable de Rivière Blanche pour dénoncer le manque d’eau que subissent les habitants parfois depuis 8 jours.

Un groupe de plusieurs dizaines de personnes a participé à cette action symbolique, qui n’a, pour le moment, pas perturbé la production.

Leur message était clair : il est inadmissible que cette commune détentrice de 60 % de la ressource en eau soit l’une des plus mal loties dans ce carême 2024.

Rosalie Gaschette, présidente de l’Assaupamar :

Puisque nous sommes des personnes humaines, on voudrait bien discuter avec un humain, afin qu'ils puissent prendre en compte la problématique que nous rencontrons, puisque si le problème de l'eau existe, c'est parce qu'il y a une mauvaise gestion. C'est vrai qu'on parle de sécheresse, c'est vrai qu'on a vu en tant qu'écologiste que les rivières sont pratiquement vides, mais c'est vrai que s'il y avait des réservoirs dus au contrat de gestion qu'ils ont signé, avec les PPA, les personnes publiques associées, donc on aurait eu déjà des réservoirs qui auraient fait en sorte que les Martiniquais puissent avoir de l'eau en attendant que la situation, que les pluies reviennent, chose qui n'a pas été faite alors que ça devait être fait pour 2020.

Des écoles fermées

Le manque d’eau, c’est aussi la raison pour laquelle de nombreuses écoles sont restées fermées ce lundi. D’autres ont demandé aux parents de récupérer leurs enfants, juste avant l’heure du déjeuner.

Car il est impossible d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions sanitaires, ce qui représente parfois un vrai casse-tête pour les parents.

Une situation que dénonce le secrétaire de la FSU, Serge Baclet, car selon lui aussi, c’est par manque d’anticipation que les instances publiques en arrivent à fermer les écoles :

C'est une problématique qui est importante effectivement. Nous ne comprenons pas d'ailleurs qu'il n'y ait pas une priorité sur les établissements, parce qu'on sait bien qu'il y a des priorités qui sont mises en place. Donc nous demandons effectivement que la CTM, les responsables qui gèrent l'eau quand même, prennent des mesures et des dispositions pour que nos établissements puissent fonctionner, surtout dans le primaire.

À Ducos aussi, des écoles ont dû fermer en raison des coupures d’eau.