[VIDÉOS] Après deux ans de crise Covid, quel bilan de la prise en charge à l'hôpital en Martinique ?
Le 17 mars dernier marquait les deux ans du début de la crise sanitaire en France. En Martinique, l'épidémie a connu un calendrier décalé par rapport à l'hexagone. Au départ, la population a semblé minimiser les effets du virus. La quatrième vague, la plus meurtrière, nous frappera bien plus tard, en août 2021, faisant près de 500 victimes. Durant toute cette période, l'hôpital a du faire face à une situation sanitaire inédite. RCI a consacré une émission spéciale aux acteurs de la chaîne de soins : l'occasion d'un premier bilan après deux ans de crise Covid.
Il y a deux ans, le 17 mars 2020, Emmanuel Macron annonçait le 1er confinement national pour tenter de freiner l’épidémie de Covid 19. Deux ans plus tard, cette pandémie perturbe toujours notre quotidien.
En Martinique, la situation reste tendue. Plus de 11 000 nouveaux cas entre le 7 et le 13 mars dernier , une circulation très active du virus et une pression encore marquée au CHUM : 44 patients ont actuellement soignés pour des formes graves de Covid, dont 8 en réanimation.
L'hôpital reste donc en première ligne et au CHUM, les 24 mois précédents ont été ceux d'une crise inédite, jamais vécue de mémoire d'hospitalier.
RCI a donné la parole à ces professionnels de santé qui ont du braver le manque de moyens, de lisibilité dans la politique sanitaire, la fatigue, la saturation des services, la défiance de la population, pour prendre en charge au mieux des patients dont plusieurs centaines, plus de 900 à ce jour, seront hélas emportés par le virus.
Quel bilan et quelles leçons tirer de cette expérience ?
Éviter la rupture de soins des patients non-Covid
Jérôme Le Brière le nouveau directeur du CHUM, successeur de Benjamin Garel, salue lui l'esprit d'équipe qui a permis à l'hôpital de de tenir. Pour Stéphane Berniac, directeur adjoint du CHUM, à l'avenir il faudra tout faire pour assurer la continuité des soins des patients non-Covid.
"Je ne sais pas ce qu'il va se passer"
Les praticiens hospitaliers n'ont connu aucun répit pendant ces deux années et rien ne garantit que le pire soit définitivement passé. Les médecins libéraux ont aussi joué un rôle primordial pour soulager l'hôpital.
Le virus n'a pas du tout suivi chez nous le même calendrier que l'hexagone et cela a eu des conséquences selon le Docteur Anne Criquet Hayot, présidente de l'URML. Le Docteur Papa Gueye, médecin chef du Samu, parle de crise "extrêmement dure" et pour sa part, le Docteur Hossein Mehdaoui veut rester extrêmement prudent : "Je ne sais pas ce qu'il va se passer" , nous a-t-il confié.
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