Mois des cancers masculins : les hommes martiniquais restent réticents au dépistage
Alors que la Martinique détient toujours le triste record des cancers de la prostate, le comité local de la Ligue contre le cancer se mobilise, à l’occasion du « Challenge des gentlemen » organisé tout au long du mois.
La Ligue contre le cancer comité Martinique se mobilise en novembre pour sensibiliser aux cancers masculins, notamment de la prostate et des testicules.
Le « Challenge des gentlemen » organisé tout au long du mois propose une série de défis : sport, alimentation ou concours photo pour inciter les hommes à se faire dépister.
500 cas de cancers de la prostate par an
Et, contrairement aux femmes, les hommes restent encore très réticents à se faire dépister.
Roger Toussaint, le président de la Ligue contre le cancer comité Martinique, invité du journal de 13h hier avec Clara Vincent, a expliqué pourquoi, selon lui.
Ils sont réticents car les hommes n’ont pas l’habitude de voir un médecin. Nous avons reçu plusieurs personnes âgées qui nous ont dit qu’elles voyaient un médecin pour la première fois. En France hexagonale, on y va un peu plus, mais ici, les hommes sont peut-être un peu plus machos et on se retourne moins sur soi. Nous n’aurons peut-être pas les résultats attendus cette année mais on fera en sorte que, années après années, les hommes se fassent davantage dépister
Roger Toussaint souhaite d’ailleurs un focus particulier sur le cancer de la prostate. Pour rappel, la Martinique détient le triste record des cancers de la prostate avec plus de 500 cas recensés chaque année.
C’est pourquoi il faut que les hommes se prennent en charge beaucoup plus tôt. Il faut qu’il y ait aussi la possibilité de faire des dépistages organisés. Il en existe trois : le sein, le col et le colorectal mais pas la prostate. En France, l’incidence du cancer de la prostate est deux fois plus faible qu’aux Antilles et les décisions se prennent dans l’Hexagone. Mais ce serait intéressant qu’on mette le focus qur la Martinique et la Guadeloupe pour faire des statistiques, étudier et prendre des décisions pour les hommes. On a, par exemple, un urologue qui parlait d’un dépistage chez les hommes à 45 ans pour le cancer de la prostate
Au niveau national aussi, alors qu'ils représentent 52% des cancers diagnostiqués chaque année, les hommes sont moins nombreux que les femmes à participer aux campagnes de dépistage et plus globalement à prendre soin d'eux.
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