Drépanocytose : Drépaction fête ses 10 ans au Grand Carbet
Rendez-vous au Grand Carbet de Fort-de-France, ce samedi 5 octobre, pour un concert solidaire et quelques rappels sur la drépanocytose. L'événement est organisé par l’Association d'information et de prévention de la drépanocytose (APIPD).
À l’occasion des 10 ans du Drepaction, l’Association d'information et de prévention de la drépanocytose (APIPD) organise, ce samedi 5 octobre, un concert solidaire au Grand Carbet de Fort-de-France.
En Martinique, la drépanocytose reste un véritable défi de santé publique. On estime que près de 900 à 1 000 adultes vivent avec la maladie, et environ un Martiniquais sur dix est porteur du trait drépanocytaire, soit près de 40 000 personnes.
Première maladie génétique en France et dans le monde, la drépanocytose affecte l'hémoglobine des globules rouges.
Une anomalie génétique
La drépanocytose est transmise quand les deux parents sont porteurs du gène muté. Elle affecte les globules rouges, alors déformés en faucilles. Cette anomalie génétique provoque des occlusions dans les vaisseaux sanguins.
Elle entraîne des crises douloureuses et de graves complications selon Jean-Claude, 23 ans, drépanocytaire, qui a fait une crise vaso-occlusive. Il a été hospitalisé au service de médecine polyvalente à l’hôpital Pierre Zobda Quitman.
Je commence à m’habituer aux crises grâce aux médicaments. L’effet n’est pas toujours immédiat. Même si c’est douloureux et compliqué à gérer, à force, je m’habitue.
Un traitement par transfusion sanguine
La transfusion permet de soigner l'anémie. En cas de crise vaso-occlusive, l’échange transfusionnel permet de remplacer une partie des globules rouges drépanocytaires du malade par des globules rouges sains issus d'un don de sang.
Selon le docteur Fabrice Tuambilangana, médecin généraliste au CHU de Martinique, la transfusion sanguine est une technique de traitement récurrente.
Il y a une molécule, l'hydroxyurée, utilisée sous deux marques de médicaments, qui est l'une des plus courantes pour traiter les patients. Son but est de réduire la fréquence et l'intensité des crises vaso-occlusives. Cependant, il faut équilibrer les effets bénéfiques et indésirables, et ajuster le dosage selon les spécificités de chaque patient. Certains réagissent moins bien ou ont plus d'effets secondaires, et dans ces cas, le traitement peut ne plus être adapté.
Même si ce traitement est le plus accessible, il comporte des effets positifs et négatifs selon votre corps.
Les effets positifs, ce sont des crises moins fréquentes et moins puissantes. Et parmi les effets indésirables, il y a des réactions paradoxales où finalement, la régénération des cellules va être bloquée.
Pour en savoir plus, écoutez la consultation d'un patient atteint de drépanocytose au CHU de Martinique.
À ÉCOUTER Le reportage de Florence Treuil
√ Ce jeudi 3 octobre, l’émission « C’est la vie Décryptage » présentée de 10h à 12h, par Florence Treuil et Julie sur RCI, était consacrée à cette maladie. Retrouvez nos invités ainsi que nos reportages sur rci.fm
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