Humaniste, travailleur, loyal, les élus témoignent de l'engagement politique de Renaud Jouye de Grandmaison

Aux yeux des élus qui l’ont côtoyé, Renaud Jouye de Grandmaison était un homme rigoureux, sérieux qui a, par son travail, fortement œuvré à l’essor et à la structuration administrative de la ville de Fort-de-France comme le confirme l’actuel maire Didier Laguerre.

Il est celui qui a œuvré à la à la construction d'écoles, celui qui a œuvré à la construction des centres culturels du stade Pierre-Aliker, à la mise hors d'eau de la ville de Fort-de-France. Renaud a laissé des traces indélébiles dans la collectivité et dans notre pays martiniquais.

Ce travail colossal s’ancrait dans une fidélité sans faille à la philosophie progressiste qui a fondé le parti, ainsi qu’à la personne d’Aimé Césaire.

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L’éveil des consciences

À l’instar de nombreux anciens cadres du parti, les années d’études en France, et plus précisément à Bordeaux, sont décisives dans la formation idéologique de Renaud Jouye de Grandmaison. Sa vision du développement de la Martinique s’ancre dans un humanisme exhacerbé par une période marquée par la décolonisation selon Claude Lise, ancien président du conseil général et ancien membre du PPM.

Vous savez, les années 60 étaient des années assez chaudes, c’est la période de la décolonisation et nous avons, en tant qu’étudiants beaucoup porté l’idée d’identité martiniquaise, l’idée de responsabilité martiniquaise (...), c’était un militant avec des convictions autonomistes très fortes et un souci constant de mettre en avant la pensée d’Aimée Césaire.

En même temps que l’édification de la ville de Fort-de-France, il est de ceux qui ont aussi voulu inspirer le peuple martiniquais, en édifiant les consciences politiques. Pour Serge Letchimy, ex-président du PPM et président du conseil exécutif de la CTM, le décès de Renaud Jouye de Grandmaison est “une immense perte pour la Martinique”.

Renaud fait partie des personnalités politiques extrêmement engagées dans ce que j'appelle l'épopée des consciences collectives du peuple martiniquais. Je lui dois énormément parce qu’il a toujours été pour moi un guide, un conseil. Je suis devenu un urbaniste et professionnel théoricien, grâce aussi à Renaud qui m'a toujours conseillé.

Avec le décès de Renaud Jouye de Grandmaison, c’est un pan de l’héritage césairien qui s’en va mais aussi un témoin des grandes heures politiques de la Martinique.