Faits d’exhibitionnisme : Crozatier porte plainte pour « faire entendre sa voix »

Par 29/05/2024 - 17:25 • Mis à jour le 30/05/2024 - 06:17

Loïc Chalono, par le biais de son avocat, Me Eddy Arneton, dépose une plainte contre son ancien salarié, condamné en fin de semaine dernière notamment pour des faits d’exhibitionnisme.

    Faits d’exhibitionnisme : Crozatier porte plainte pour « faire entendre sa voix »
Des militants, ce lundi, devant l'enseigne Crozatier.

L’affaire fait beaucoup parler depuis plusieurs jours, notamment sur les réseaux sociaux, après la diffusion d’une vidéo évoquant ce procès et trouvant la peine prononcée trop légère.

Vendredi dernier (24 mai), un homme d’une soixantaine d’années a été condamné par le tribunal correctionnel de Fort-de-France pour des faits d’exhibitionnisme. Vendeur au magasin Crozatier au Lamentin, ce métropolitain qui travaillait depuis un an et demi dans l'entreprise s’était dénudé, le 18 mai, devant une fillette pendant que sa mère était occupée dans l’enseigne d’ameublement .

C’est cette dernière qui aurait repéré le manège et alerté la police. Le mis en cause a été interpellé « dans l’heure », selon les explications à RCI, ce lundi, le Loïc Chalono, le gérant du magasin. Il a  licencié son salarié dès qu’il a découvert les faits et coopéré avec la police. Il a ainsi remis toutes les vidéos de surveillance du commerce, qui ont conformé la réalité des faits dénoncés.

1 an de prison, dont 6 avec sursis probatoire

À l’issue de sa garde à vue à la police, le prévenu a été jugé en comparution immédiate. En situation de récidive d’exhibition sexuelle, il a écopé d’1 an de prison dont 6 mois avec sursis probatoire avec obligation de soins. Les 6 mois de prison ferme prononcés à son encontre peuvent être aménageables avec un bracelet électronique.

Également jugé pour avoir pris en photo les culottes de plusieurs clientes, il a interdiction d’entrer en contact avec des mineurs.

Pour rappel, les faits d'exhibition sexuelle sont passibles d’une peine d’1 an de prison et de 15 000 euros d’amende maximum.

Furieux de la décision du tribunal, une quinzaine d’activistes se sont présentés lundi devant l’enseigne Crozatier, restée fermée pour la journée. Le dirigeant leur avait alors expliqué qu’il espérait se porter partie civile dans ce dossier mais qu'il n’a pas été informé de la tenue du procès.

Ce mercredi, Me Eddy Arneton, avocat du gérant de Crozatier, annonce que son client a porté plainte contre son ancien salarié.

Eddy Arneton

Le dirigeant de la société Crozatier est révulsé par les agissements qui ont eu lieu dans son établissement. Il s'agit de comportements délictuels et il entend faire savoir que ce qui s'est déroulé chez lui va à l'encontre des valeurs de Crozatier. Il souhaite faire entendre sa voix car, jusqu'à aujourd'hui, Crozatier n'a pas été entendu alors qu'il a participé à la manifestation de la vérité en fournissant une vidéo qui ne laisse pas de place au doute et qui a permis la condamnation, quel que soit le jugement que l'on peut porter sur cette condamnation 

 


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