Un père et son fils sous le feu des balles au Lamentin : « J’ai entendu les rafales »

Par 20/11/2025 - 15:58 • Mis à jour le 20/11/2025 - 16:02

Mercredi soir (19 novembre), un homme de 26 ans a été abattu au Lamentin, près du quartier Floraindre, alors qu’un enfant de 3 ans se trouvait avec lui dans la voiture et reste dans un état critique. Le maire David Zobda dénonce la montée de la violence et réclame des mesures plus efficaces.

    Un père et son fils sous le feu des balles au Lamentin : « J’ai entendu les rafales »
Photo Mélissa Grutus

Le choc et l’incompréhension restent vifs au Lamentin, au lendemain d’un drame survenu hier soir (mercredi 19 novembre).


Peu avant 20 heures, plusieurs coups de feu ont retenti près du quartier Floraindre.

À leur arrivée, les sapeurs-pompiers ont découvert un homme de 26 ans au volant d’un véhicule.

Grièvement touché par balles, il était en arrêt cardio-respiratoire. Le médecin du Samu n’a pu que constater son décès sur place.

Dans la voiture se trouvait également un enfant de 3 ans.

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Inconsciente, atteinte d’une blessure grave à la tête selon une source policière, la petite victime a été évacuée en urgence absolue vers les urgences de la MFME.

Son pronostic vital reste très engagé.  Selon nos informations, la victime ne serait pas connue des services de police pour affaire de stupéfiants.

Les forces de l'ordre ont relevé entre 15 et 20 impacts de tirs sur la scène de crime, ce qui correspond à la vingtaine de douilles récupérées sur place.

« Ça fait peur » 

Ces actes de violences secouent profondément les habitants du quartier Floraindre. L’un d’eux a confié son ressenti.

Hier soir, j'ai entendu les rafales. J'étais en train de dîner et sur le coup, je me suis demandé si c'était une arme à feu ou une voiture. Parce que les voitures font ce genre de bruit-là maintenant. C'est quand j'ai vu les lumières bleues un petit peu plus loin que j'ai compris c'était bien ça, que c'était une arme qui a tiré. Ce n'est pas une personne du quartier, de ce que je sais pour l'instant. Ça fait pratiquement 37 ans que j'habite ici. C’est un quartier assez calme. On ne voit pas ça souvent. Mais ça fait peur. À la longue, ça devient un phénomène tragique. Je ne sais pas si on peut faire quelque chose, mais en espérant que l'État puisse faire quelque chose pour éradiquer cette situation.

« Passer à la vitesse supérieure »

Le maire du Lamentin, David Zobda est encore choqué par la tragédie.

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Si d’important moyens ont été mis en place par la commune pour lutter contre la violence, le drame n’a pas pu être évité. Pour David Zobda, il faut passer à la vitesse supérieure pour petre plus efficace.
Je ne suis pas en train de dire que rien ne se fait. Je sais que nous-mêmes, nous y mettons des moyens. Nous travaillons sur des situations complexes avec la police municipale et tous les médiateurs que nous avons au Lamentin. Je sais que la police nationale fait beaucoup d'efforts pour essayer de circonscrire les trafics, mais au-delà de ça, les chiffres sont encore alarmants et nous ne voyons pas de résultats, notamment vis-à-vis des assassinats qui sont perpétrés dans nos rues. Là, il faut vraiment passer à la vitesse supérieure et agir de manière beaucoup plus efficace.

L’enquête a été confiée à la division des investigations spécialisées de la police.

Il s’agit du 34ème homicide en Martinique depuis le début de l’année.


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