Procès en appel sur le décès de Lionel Longlade : prison ferme requise contre le pilote du bateau
Le procès en appel sur les circonstances de la mort de Lionel Longlade s'est ouvert ce matin (jeudi 22 avril). Ce gendarme avait été mortellement percuté par un bateau aux Anses d'Arlets en 2017. Six mois de prison ferme avec détention à domicile ont été requis contre le pilote du navire mis en cause. La cour d'appel doit rendre sa décision le 27 mai prochain.
Ce procès en appel sur les circonstances de la mort de Lionel Longlade s'est ouvert ce matin. Il s'agit de ce gendarme âgé de 27 ans, en vacances en Martinique, qui avait été mortellement fauché par un bateau aux Anses d'Arlets le 10 septembre 2017.
L'auteur des faits, condamné à 30 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire, a fait appel de la décision.
Le pilote du bateau maintient qu'il n'est pas coupable
"Je ne suis pas coupable". Ce sont les premiers mots du prévenu devant la cours d'appel de Fort-de-France aujourd'hui. Ainsi, pendant plus de deux heures, la cour a effeuillé avec minutie cette délicate affaire, au cours de laquelle Lionel Longlade a perdu la vie.
Le trajet à l'aller et au retour entre Grande Anse et Anse à l'Âne à bord de ce bateau mis en cause a été débattu : l'heure de l'accident, la vitesse du navire, les trajets entrepris avec respect ou non des trois cent mètres du littoral.
Le pilote du navire s'est expliqué de nouveau. Selon lui, il n'est pas responsable. C'est bien lui qui a porté secours au nageur blessé mais il ne l'a pas heurté. Il évoque d'ailleurs d'autres bateaux dans le même secteur ce 10 septembre 2017.
A la barre : un jeune-homme sous pression face aux parties civiles qui attendent beaucoup de ce nouveau procès.
Six mois de prison ferme requis par le ministère public
Lors des plaidoiries, maître Philippe Edmond Mariette, qui représente les parents du défunt, mais également sa soeur et son frère, a démarré son propos en regrettant l'attitude du prévenu : c'est-à-dire qu'il se présente pour dénoncer sa culpabilité et non la peine prononcée. Il estime que ce jeune-homme de 28 ans n'est pas un voyou, qu'il pourrait assumer cet incident.
Le ministère public a pris la parole en début d'après-midi pour son réquisitoire. Il a ainsi requis 30 mois de prison dont 6 mois fermes avec détention à domicile sous surveillance d'un bracelet électronique, l'annulation du permis bateau et l'interdiction de le repasser pendant 5 ans, l'interdiction de piloter tout bateau pendant 5 ans, ainsi que la confiscation et la vente du bateau pour indemniser les parties civiles.
De son côté, l'avocate de la défense a démontré point par point lors de sa plaidoirie que son client ne pouvait être l'auteur des faits.
La cour d'appel a mis sa décision en délibéré à la date du 27 mai prochain.
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