Jugés pour avoir détourné des milliers d'euros de fruits et légumes
Le Tribunal de Grande Instance de Fort-de-France jugeait hier deux hommes impliqués dans un vol de fruits et légumes de grande envergure à l'hypermarché de la Galleria.
Ce sont des écarts importants entre l'approvisionnement des stocks et les pertes constatées qui ont mis la puce à l'oreille des dirigeants d'hyper U la Galleria. Des pertes s'élevant à 184 000 euros ont été observées dans les démarques inconnues ce qui correspond à de la marchandise disparue du stock.
Un chiffre quatre fois supérieur à ceux constatés dans les autres enseignes du groupe de taille équivalente. Au total, le préjudice est estimé à plusieurs centaines de milliers d'euros.
Après enquête, deux hommes ont fini par être identifiés. Ils comparaissaient hier devant le TGI de Fort-de-France pour des faits commis entre 2017 et 2018. À la barre, les deux prévenus ont adopté des attitudes radicalement différentes. Ainsi, le salarié de l'hypermarché, malgré des propos confus, n'a pas raté une occasion d'intervenir, coupant parfois même la parole aux magistrats et aux avocats. À côté de lui, le chauffeur-livreur impliqué dans l'affaire a préféré garder le silence le plus possible.
Selon les informations transmises par les enquêteurs, les deux hommes avaient mis en place une stratégie pour récupérer la marchandise. Une partie des fruits et légumes étaient laissés dans le fond du camion du livreur. Une cargaison qui aurait été écoulée dans un stand de fruits et légumes positionné sur le parking de l'hôpital de la Meynard. L'enquête a révélé que l'échoppe appartenait à l'employé d'Hyper U.
Ce dernier, employé depuis plus de 30 ans, a cependant nié toute implication dans cette affaire. "J'ai l'amour de mon entreprise", a-t-il confié à la barre. Le chauffeur a lui aussi refusé de reconnaître les faits. Il a toutefois perdu son travail.
Des dénégations qui n'ont pas convaincu les parties civiles et le ministère public. Par ailleurs, l'attitude du principal prévenu, très volubile, tentant d'influencer le témoignage de son co-accusé, répondant à sa place, a particulièrement irrité les magistrats.
La représentante du parquet a requis 5 mois de prison avec sursis contre le chauffeur et 10 mois de prison avec sursis contre l'employé d'hyper U, poursuivi pour abus de confiance.
Les deux avocats de la défense ont plaidé la relaxe, qualifiant la procédure d'ubuesque.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré à une date ultérieure.
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