A la Pointe Faula au Vauclin, les sargasses perturbent les vacances
Les résultats du bac sont tombés, le soleil est de retour et les vacances démarrent enfin pour certains. Mais pour les communes impactées par les sargasses, l’ambiance des vacances est-elle vraiment au rendez-vous ? Sur la côte Atlantique, particulièrement impactée par le phénomène, comment s’adaptent les loueurs, les restaurateurs et les plaisanciers ?
Depuis plusieurs mois, les côtes de Martinique sont confrontées à des arrivages massifs de sargasses. La plage de la Pointe Faula ne fait pas exception.
Venus profiter de leurs vacances sous le soleil de Martinique, Ladja, Colin, Betina et Eli ne cachent pas leur surprise.
La dernière fois qu'on est venu, c'était il y a une petite dizaine d'années et c'était déjà un problème. C'était un petit problème. Là, c'est envahissant quoi.
Ils avaient très envie d’aller à la plage, mais dans ces conditions, pas de bain de mer.
Les appareils électroménagers impactés
Malgré un ramassage fréquent, les émanations de gaz des algues putréfiées impactent durement les appareils électroménagers. Un coup dur économiquement pour les loueurs saisonniers comme Arnaud.
La maison qu’on loue à la pointe Faula est impactée un petit peu plus depuis quelques mois. C’est une première. La maison a 6 ans. On n’était pas gêné jusqu’à présent pour la location, mais c’est le cas depuis deux mois. En 6 ans, on a changé trois fois les postes de clim, les plaques à induction, les micro-ondes, les télés, les frigos… Economiquement parlant, c’est très compliqué.
Vigilance rouge
A cause des échouages toujours plus nombreux, les zones du Sud au Nord Atlantique sont classées en vigilance rouge.
Une mauvaise presse qui fait parfois fuir les potentiels clients comme en témoigne Yves Maisonneuve, gérant de la société Airfly, boutique d’accessoires de surf et de kite.
Aujourd’hui, les gens ont tout de suite cette image. Ouh là là, pointe Faula, arrivages pleine côte Est, il y a beaucoup de sargasses. Il y a des brigades bleues qui font un travail merveilleux et qui les sortent. Alors effectivement, ce n’est pas très joli visuellement, mais ça ne sent plus puisqu'une fois que la sargasse est sortie de l'eau, elle sèche et elle ne pourrit pas. Il y a des pelles qui sont régulièrement là pour sortir la sargasse de l'eau et éviter ce phénomène de pourrissement. Je pense que c'est un petit peu difficile de dire bon ben on n'y va pas parce que ça pue. La preuve, c'est qu'on est là nous. Le magasin est ouvert. Bien sûr, je dis toujours faut faire attention aux endroits où elles ont bien stagné, mais c'est tout.
Renforcés par les courants, les arrivages devraient s'intensifier dans les quinze prochains jours, selon les prévisions de Météo France. Pour les restaurateurs, loueurs et les plaisanciers, la saison ne fait que commencer.
« Une image qui colle à la peau »
Pour Arnaud Barelier, propriétaire de trois restaurants à la Pointe Faula, au Vauclin, l’impact des sargasses n’est pas direct.
Les sargasses nous impactent de manière directe et indirecte. Directement parce qu’on a cette image qui colle à la peau du Vauclin et de la pointe Faula. Même si on peut le constater aujourd'hui, c'est totalement faux puisque les efforts de la mairie et des différents corps d'Etat qui s'occupent de ce problème font que l'on n'est pas impacté par l'odeur et le gaz à la pointe Faula. Ma clientèle ne ressent pas les odeurs, ni les méfaits que certains habitants sur l'île peuvent ressentir. Je ne suis pas gêné pour les soirées qu'on organise, par les déjeuners qu'on peut servir de 8 heures du matin jusqu'à tard le soir. Sur les trois restaurants, il n'y a aucun problème de sargasses pur, mais de manière indirecte, le bourg, lui, est impacté. L'économie locale l'est puisque les pêcheurs en pâtissent. Donc moi aussi. Voilà. Donc c'est un problème général et commun, qui touche tout le monde.
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