Un pied d’Estrée replanté à Saint-Pierre dans le cadre d’un projet de conservation

L’Estrée, cette petite plante herbacée typique de notre territoire, avait déjà disparu deux fois des radars.

Mais la DEAL, en collaboration avec le Conservatoire botanique de Martinique, souhaite aujourd’hui lui redonner une place dans son milieu naturel.

Cette initiative s’inscrit dans le plan national d’actions en faveur de l’espèce.

Et à cette occasion, une action symbolique a eu lieu ce mercredi matin. Un pied d’Estrée a été replanté sur son site d’origine, en présence du maire de Saint-Pierre, Christian Rapha.

« Une espèce prioritaire »

Iraïs Loiseau, chargée de missions animations des plans nationaux d’actions au conservatoire botanique de Martinique, revient sur la démarche de cette opération.

C'est une espèce qui est considérée comme éteinte à l'état naturel en Martinique, puisqu'on ne la retrouve plus, malgré les différentes prospections. Elle a d'abord été détruite par l'éruption de la montagne Pelée en 1902. Ensuite, on l'a retrouvée en 1970 à peu près et il y a eu des récoltes de graines pour la produire ex situ dans les pépinières du Conservatoire. On en a aussi envoyé à Brest pour qu’elles soient conservée dans des conditions de réfrigération adaptées. Des plans nationaux d'action ont été mis en place en Martinique. Cette espèce, du fait de sa rareté, qu’elle était au bord de l'extinction et de son statut - à l'époque elle était endémique stricte de Martinique -, était prioritaire pour la mise en place un projet de conservation. Ce projet d'environ une quinzaine d'actions est piloté par la DEAL, qui a désigné le Conservatoire botanique national de Martinique comme rédacteur et animateur.

Pour en savoir plus sur l’Estrée de Saint-Pierre et le Plan National d’Actions (PNA), cliquez ici.