À Sainte-Anne, une parcelle de mangrove préoccupe les associations de protection de l’environnement
Déboisement et déchets dangereux. Des militants du Modemas et de l’Assaupamar ont constaté les dégâts, hier (dimanche 17 septembre) sur une parcelle de mangrove donnant sur la baie de la Pointe Marin, à Sainte-Anne
Alertés par des enfants du quartier, des militants du Modemas et de l’Assaupamar (Association pour la sauvegarde du patrimoine martiniquais) ont constaté, hier (dimanche 17 septembre), le déboisement, sur le domaine public maritime, d’une parcelle de mangrove donnant sur la baie de la Pointe Marin, à Sainte-Anne.
« Là où il y avait des bois, il n’y a plus de bois, note l’un des militants, Marcel Bourgade. La mangrove et l’arrière-mangrove ont été déboisées, manifestement, pour permettre la circulation de véhicules et la mise à l'eau de navires (débarquement et embarquement). Ils ont détruit de la mangrove pour faire leur accès. »
Eric Coppet, président de la société Aqua-Marin, dénonce, quant à lui, l’état du terrain. « Qui, à l'origine, était utilisé par un aquaculteur, que Garcin Malsa lui-même (NDLR l’ancien maire) a installé durant sa mandature. Il est parti et a laissé le site dans un état pitoyable. Il y a en plus des déchets dangereux. »
Nettoyage du site
Le nettoyage du terrain a débuté, comme l’explique Eric Coppet. « Les tracteurs ont rassemblé les déchets dangereux qui ont été laissés sur place. Ils ont permis de les trier, de les séparer et maintenant ils vont permettre de les évacuer. » Une fois le site nettoyé, le président de la société Aqua-Marin envisage d’y développer une activité aquacole (production de loups des Caraïbes) et dit avoir signé une convention d’occupation avec l’actuelle municipalité.
Eric Coppet, président de la société Aqua-Marin, en dit plus sur son projet de production aquacole
Il porte sur la mise en place d'une ferme maritime à l'entrée de la baie du Marin, adossée à une écloserie qui sera située sur le terrain en question. Elle devrait avoir la capacité de produire 85 000 alevins par cycle. Par an, nous aurons la capacité de produire plus de 200 000 alevins, ce qui donnera à la Martinique une sécurité en termes de production de loups des Caraïbes qu'elle n'a jamais eu jusqu'à présent.
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