[En images] Un filet de pêche abandonné retiré de la mer à Schoelcher

Coralie Théret, la directrice de l’association, explique l’objectif de cette démarche.

Nous sommes 5 salariés et 130 adhérents mais nous ne pouvons être partout sur toute la Martinique. Nous avons créé un réseau qui s’appelle « Les yeux de la mer » qui regroupe toutes les personnes qui veulent nous aider pour faire des signalements. Idéalement photos, point GPS. Cela peut être un filet, un casier, un frigo, des pneus… On fait les démarches administratives nécessaires pour pouvoir ensuite organiser des opérations avec nos plongeurs bénévoles et les clubs partenaires qui font un gros travail au quotidien 

Immergé par 7 mètres de fond depuis plusieurs mois, ce filet de pêche « fantôme », c’est-à-dire laissé à l’abandon par son propriétaire mais toujours actif représentait un vrai préjudice pour l’environnement marin. À la fois par son impact sur les fonds marins (arrachage du substrat, altération des herbiers…) et sur les espèces prises à l’intérieur de ce filet (tortures marines, poissons…).

On s’aperçoit que ces engins de pêche fantômes qui incluent, outre les filets, les nasses ou les casiers, sont perdus mais sont toujours pêchants et tous les organismes qui s'y trouvent sont voués à mourir. En plus du poisson-lion, qui consomme le quart de son poids tous les jours en juvénile, entre les filets et les nasses, on ne s’en sort plus. Dès qu’on voit un filet ou une nasse abandonnés, on le signale à l’Asso-Mer. Si on n’agit pas, à un moment, il n’y aura plus rien et nos enfants verront des cailloux, se désole Hervé Baredard, plongeur scaphandrier et membre de l’association l’Asso-Mer.

Entre la mise à l’eau et la sortie du filet, l’opération a duré 2 heures et a été effectuée à environ 30 mètres de la côte de Batelière, à Schoelcher, avec 2 plongeurs et un surveillant en surface.