Chlordécone : le comité de pilotage scientifique est sur le terrain

Par 18/02/2025 - 18:19 • Mis à jour le 18/02/2025 - 18:31

La recherche scientifique est un volet primordial du plan chlordécone IV. Le temps dans lequel s'inscrit ces travaux mais aussi leur complexité rendent parfois difficile le dialogue autour de ce sujet avec la population.

    Chlordécone : le comité de pilotage scientifique est sur le terrain

Le Bureau du Comité de Pilotage Scientifique National Chlordécone, le CPSN en visite de terrain depuis ce matin. Guido Rychen, son président, sera accompagné des autres experts du bureau du CPSN, parmi lesquels Michel Sanson de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, Justin Daniel de l’Université des Antilles, Magalie Jannoyer du CIRAD, le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement et Benoit Vittecoq du BRGM, le Bureau de recherches géologiques et minières.

Quatre priorités établies

Magalie Jannoyer du CIRAD, le Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, fait aussi partie de ce bureau. Elle explique la nécessité de cette rencontre :

Le fait de pouvoir rassembler la communauté scientifique permet de réfléchir justement aux priorités qui pourront être données dans les prochaines années sur les études à conduire

Quatre grands volets ont été retenus par le membres du comité de pilotage :

Aujourd'hui, on a réfléchi à peu près à quatre grands volets. Un volet qui porte sur les méthodes analytiques, un volet qui porte sur les contaminations de la chaîne alimentaire, mais aussi la décontamination de cette chaîne alimentaire, les questions d'impact sur la santé et également les questions de sciences sociales et humaines

Des volets qui font obligatoirement l'objet d'une réflexion et d'un travail transversal :

Ils ne sont pas séparés, ils sont en interaction les uns avec les autres. Il y a des questions qui avancent peut-être plus vite que d'autres. La question de la dépollution est une question complexe, par exemple, qui avance à petits pas

Partager la recherche avec le plus grand nombre

L’idée étant de mieux comprendre l'impact de la pollution des sols par la molécule chlordécone sur l’environnement, l’alimentation et la santé. Et bien sûr d’identifier des solutions pour limiter les expositions humaines et environnementales.

La question de la lisibilité de l'action scientifique et de sa compréhension par le plus grand nombre est aussi au coeur de la rélfexion :

On souhaite qu'il y ait un dialogue vraiment beaucoup plus fort entre la société et puis les scientifiques. La visite, c'est ça aussi. C'est essayer de développer ce dialogue-là et puis d'organiser peut-être des rencontres plus fréquentes pour que science et société puissent dialoguer de manière beaucoup plus fluide

Un écart qui se creuse parfois en raison de la durée des travaux scientifiques qui s'étendent sur un temps long quand une partie de la population demande des réponses rapides. Sur ce point, Magaie Jannoyer veut surtout mettre en avant l'objectif final, à savoir l'efficacité et l'application concrète de la recherche :

Je n'ai pas de visibilité, malheureusement, sur la fin des travaux, puisqu'on sait toujours qu'une question amène souvent une autre. J'espère que, par contre, les travaux qui seront conduits seront utiles


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