Justice des mineurs et prévention de la délinquance : au cœur du séminaire annuel de l’Académie de Martinique

Par 10/07/2025 - 14:21

« Repérer tôt, agir juste, prévenir durablement » : tel était le thème du séminaire organisé le mercredi 9 juillet par l’Académie de Martinique à l’UFR STE de l’Université des Antilles.

    Justice des mineurs et prévention de la délinquance : au cœur du séminaire annuel de l’Académie de Martinique
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Alors que la délinquance progresse dans l’Hexagone, la Martinique n’est pas épargnée. Si l’île a, jusqu’à présent, été relativement préservée des faits majeurs au sein des établissements scolaires, la prévention reste plus que jamais nécessaire.

Depuis 2 ans, 100 000 jeunes ont été formés sur les problèmes de prévention de la violence et le harcèlement ainsi que 2 500 personnels.

Mieux repérer les signaux de bascule

Pendant 5h, plusieurs acteurs étaient réunis pour animer des interventions et des débats : la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), un représentant du parquet, la Maison de la protection de la famille, la principale du collège Emmanuel Saldès, un représentant de la fédération des parents d’élèves, la directrice de la protection de l’enfance et de la famille, ainsi qu’un représentant de la Maison de la famille.

Objectifs : mieux repérer les signaux de bascule chez les jeunes, prévenir les actes de délinquance, et mieux identifier les réponses éducatives, judiciaires et juridiques adaptées.

Au programme : deux tables rondes et une session de questions-réponses entre les invités et le public.

Améliorer le climat scolaire

Ce séminaire s’inscrit dans la politique volontariste de l’Académie d’améliorer le climat scolaire, de renforcer les équipes de terrain, de nouer des partenariats durables et d’accompagner les établissements en difficulté.

Pour Olivier Catayé, proviseur du lycée Léopold Bissol, dont l’établissement n’a d’ailleurs pas été épargné par la montée des violences, l’enjeu est de détecter au plus tôt les situations problématiques:

On essaye de repérer au plus vite, de travailler avec les partenaires que sont la police, la justice, le rectorat, puisque nous avons l’équipe mobile de sécurité qui est aux avant-postes pour nous aider dès les premiers signes évocateurs de situations délicates. C’est vraiment un travail partenarial. On ne peut pas réussir cette lutte tout seul 

La rectrice, Nathalie Mons, ne sous-estime pas la menace et fait de la prévention sa priorité :

L’école n’est pas hors sol. Nos jeunes sont confrontés à ces violences, confrontés aux tentations d’activités qui sont très rémunératrices mais qui les éloignent finalement de tous nos principes, des valeurs que nous portons et puis, de toutes insertions comme citoyens et comme jeunes professionnels.


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