“An sel santé ba Matinik”, une journée dédiée à la santé du vivant à l’université des Antilles
Médecins, étudiants et enseignants se sont réunis, ce mercredi 3 décembre, à Schoelcher pour une journée de conférences autour du concept One Health et des enjeux de santé humaine, animale et environnementale en Martinique.
Hier, mercredi 3 décembre, la santé était au centre des discussions à l’université des Antilles, sur le campus de Schoelcher. One Health Martinique et l’Arbre des Possibles, en partenariat avec l’université, ont organisé une journée de conférences baptisée “An sel santé ba Matinik”, consacrée à la santé du vivant.
Médecins, enseignants et près d’une centaine d’étudiants ont participé aux échanges dans l’amphithéâtre Michel Louis. Plusieurs thèmes étaient à l’affiche : “Santé commune, de l’idée à l’action”, “Débloquons tout ! quand la dignité devient robustesse” ou encore “One Health, de l’idée à l’action”.
Comprendre le concept One Health
Militant de One Health, Patrick René-Corail est intervenu pour rappeler l’origine et les fondements de cette approche globale.
En fait, c'est une organisation qui existe au niveau mondial. C'est l'OMS qui a mis ça en place dans les années 2000. Ça a évolué avec plusieurs strates qui sont progressives. En fait, c'est l'interconnexion entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale. C'est ça le basique de la définition. Ensuite, s'agrège la notion d'Eco-Health, c'est-à-dire l'évolution vers tout ce qui est écologique. Et ensuite Planetary Health, qui est de s'intéresser à tout qui est sur la planète comme élément du vivant pour intégrer une seule santé.
Selon lui, cette approche s’applique concrètement sur le territoire.
On a deux projets qui sont financés par l'ARS. Un : la sensibilisation à cette approche citoyenne de sa propre santé. C'est la sensibilisation One Health. Et d'autre part, une plateforme de surveillance de veille sur les maladies qui peuvent survenir sur la Martinique, soit du fait de zoonoses, c'est-à-dire contamination par des vecteurs, par des animaux, puisque c'est 60 % des maladies qui touchent l'homme, et aussi d'événements majeurs pour faire de la prévention du risque.
Il a par ailleurs insisté sur l’importance de l’éducation et de la prévention dans cette démarche:
Ça nécessite de l'éducation à la santé, ça nécessite de développer des techniques de prévention, par exemple l'activité physique et une alimentation saine, c'est le basique de tout. Et aussi le fait que sur la santé mentale, on puisse prévenir le risque d'usure par le stress de la vie qu'on mène actuellement.
À travers ces échanges, cette journée a permis d’aborder différents enjeux de la santé.
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