Protocole de lutte contre la Vie Chère : le comité de suivi débute ce mardi
Comme prévu dans l’accord signé la semaine dernière entre les différents acteurs, sauf le RPPRAC, un comité de suivi est mis en place pour s’assurer que les mesures sont bien respectées. Il débute ce mardi (22 octobre) à 8h.
Dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, Serge Letchimy, le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique demandait « l’installation immédiate d’un comité technique de suivi du Protocole Vie Chère ».
Cette mesure est l’un des points essentiels actés dans l’accord signé la semaine dernière entre l’Etat, la Collectivité Territoriale de Martinique, les parlementaires, l’association des Maires et les acteurs de la chaîne de distribution (distributeurs, grossistes, transporteurs…). 28 points ont été actés à travers un protocole d’objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère.
Seule l’association RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes) n’a pas signé. Son exigence d’une baisse sur « tout l’alimentaire » n’ayant pas fait l'objet d'un concensus.
Ce comité technique (de suivi du protocole) est essentiel pour garantir l'exécution des mesures prises. Composé des services de l’État, de la Collectivité Territoriale de Martinique et d’acteurs économiques, il sera chargé de superviser les travaux relatifs à la baisse des prix et se réunira chaque semaine pour coordonner et suivre les actions, précise la CTM.
La première réunion du comité de suivi du Protocole Vie Chère
Les signataires se retrouvent dès ce mardi matin à 8h pour continuer le travail sur la liste de produits, la mise en place d’un calendrier et les détails techniques de mise en œuvre.
C’est ce qu’a annoncé Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France et président de la commission finances à la CTM, hier soir sur RCI, lors de l’émission « Lundi politique » avec Cédric Catan et Philippe Diser.
Il ne s'agit pas simplement d'avoir un document légal, il s'agit d'avoir un document qui répond à une revendication légitime du peuple martiniquais et qui est de voir baisser le coût de la vie. D'abord sur les problématiques alimentaires, mais pas que sur les problématiques alimentaires. Il y a des clauses de revoyure. Nous avons pris l'engagement de mettre en place un groupe de travail pour s'assurer de la mise en place des différents engagements qui ont été pris par les uns et les autres, à la fois la grande distribution, les grossistes, les importateurs, mais aussi l'État. Ce comité se réunit dès ce mardi. La collectivité territoriale a déjà délibéré concernant l'octroi de mer. Ce groupe de travail se réunit pour passer à la phase concrète, opérationnelle et à la mécanique de traduction des engagements.
Selon ce qui a été décidé et compte tenu des délais administratifs et législatifs, la baisse de 20% en moyenne sur 6000 à 7000 produits devrait être constatée par les Martiniquais à partir du 1er janvier 2025.
Dans le cadre de ce groupe, il s'agit aussi d'identifier les difficultés, les points de blocage, les éléments à préciser permettant d'avoir une baisse effective. Vous ne pouvez pas signer un accord qui vise à obtenir une baisse significative de prix pour les denrées alimentaires et de l'écart entre les prix pratiqués en Martinique et ceux en France. Et puis, une fois que vous avez signé l'accord, attendre simplement que ça se fasse et que les choses se mettent en place par la bonne volonté. Non, il faut mettre en place le mécanisme de travail qui permet de s'assurer que les engagements pris soient tenus. C’est ce travail qui commence à partir de demain (Ndlr : aujourd’hui) et qui permettra, par exemple, d'examiner les ajouts de produits qui ne sont pas contenus dans la liste, puisque ça aussi, c'est un point d'accord, il y a des produits qui ne sont pas contenus dans la liste et qui mériteraient d'être rajoutés. On a demandé au RPPRAC de faire des propositions.
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