Les syndicats de France-Antilles s'inquiètent de l'avenir des quotidiens locaux
L'appel d'offre de reprise et l'appel à partenaires lancés par la direction du groupe France-Antilles font craindre le pire aux syndicats de l'entreprise de presse.
Les représentants SNJ, CDMT et Force Ouvrière affichent ouvertement leur inquiétude quant à l'avenir des quotidiens France-Antilles et France-Guyane.
Dans un long communiqué, ils évoquent la situation critique des trois quotidiens locaux. L'ensemble des sociétés qui composent le groupe France-Antilles Médias, détenus à 100% par le groupe Aude Jacques-Ruettard (AJR), est placé en redressement judiciaire depuis le 25 juin 2019.
Au début du mois d'août un autre événement est venu accroître leur inquiétude. La direction de France-Antilles a lancé un appel d'offres de reprise et un appel à partenaires. Il s'agit de préparer la présentation d'un plan global de continuation. L'échéance est courte puisque le prochain rendez-vous devant le tribunal mixte de commerce est fixé au 1er octobre 2019.
Concernant la situation du groupe, les syndicats l'imputent à de "mauvais choix et une maîtrise tardive des outils industriels en Martinique et en Guadeloupe, mauvaise évaluation du marché publicitaire aux Antilles Guyane, un virage numérique encore trop timide et un lectorat vieillissant".
Selon les organisations syndicales, près de la moitié des 257 emplois restants sont menacés. Depuis 2014, le groupe s'est déjà séparé de près de 200 salariés.
Le SNJ, FO et la CDMT ne veulent cependant pas perdre espoir. Les trois syndicats en sont certains : "il y a la place pour préserver ces journaux, tous les jours, avec une impression sur chacun des territoires".
Ils appellent les dirigeants actuels et futurs à développer les sources de revenus et à opérer un réel virage numérique pour garantir la survie des quotidiens régionaux.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.