Le bassin de radoub de Fort-de-France reprend du service

Le bassin de Radoub fonctionne à nouveau. Depuis lundi, les bateaux peuvent à nouveau être réparés à Fort-de-France.

Aymeric Barlet, responsable industrie et énergie du Grand Port Maritime, explique le fonctionnement de cet outil

Le principe d'un bassin de radoub effectivement, c'est de mettre à sec des navires qui peuvent pas, par exemple être mis à sec avec un moyen de manutention. Les bateaux qui viennent ici sont trop lourds pour être manutentionnés. Donc le bassin de radoub permet, grâce à son bateau porte d'être ouvert librement à la mer. Le navire peut rentrer et ensuite avec le système de pompage, on vide le bassin et le navire est posé à sec et on peut faire toutes les opérations de réparation navale qui sont nécessaires à sec.

Les clients sont plus nombreux qu'on ne le croit

Donc il y a les bateaux de la Marine nationale qui est un des clients principal bien sûr, mais on a aussi les barges, les remorqueurs. Il peut y avoir des navires de commerce, des cargos et éventuellement des navires à passagers, des yachts. Ça s'adresse à tous les navires d'une certaine taille qui ne peuvent pas être mis à sec avec les moyens de manutention d'une zone de carénage standard

Pendant près de trois ans, le bassin était à l'arrêt. Il y a eu une période de vacance après la liquidation d'ENA (Entreprise Nouvelle Antillaise) en 2021, l'ancien exploitant du bassin de Radoub.

7 millions d'investissement

Depuis novembre 2023, c'est la société « Chantier naval de la Martinique » qui a repris la concession. Entre temps, le Grand Port Maritime de La Martinique a entamé des travaux. Il a fait d'une pierre deux coups : les équipements ont pu être modernisés et sont désormais plus respectueux de l'environnement.

Ces travaux ont été financés via le Plan de relance par la Collectivité territoriale de Martinique et l'Etat pour un montant de près de 7
millions d'euros.

C'est ce qu'explique Jean-Rémy Villageois, directeur général du Grand Port Maritime de Fort-de-France

Quand on fait des investissements sur le port, on jauge de leur intérêt pour le port et le fonctionnement, mais on regarde aussi l'impact sur l'économie. On va choisir les investissements qui produisent le meilleur retour pour l'île. Donc au delà des limites portuaires, ce chantier de réparation navale, c'est à peu près 50 emplois pérennes et c'est beaucoup plus quand il y a des travaux lourds. On peut avoir 200 ou 300 personnes sur un navire qui est en réparation et ce sont des choses qui ne sont pas délocalisables. Ça ne peut pas être fait ailleurs que le bassin. C'est pour ça que les opérations navales sont incontournables. Tous les pays cherche à maintenir leur bassin en bon état, parce qu'ils savent que ce qui se développe là ne peut pas être déplacé

La grande nouveauté concerne le traitement des eaux (nouveau système de pompage qui permet rejet d'eaux propre en mer, modernisation des voiries, remplacement du système d'éclairage, etc...).

Ecoutez le reportage de Fanny Séguéla :