La ville de Basse-Terre solidaire d’Haïti

La ville de Basse-Terre est solidaire d'Haïti. Le pays est en proie à une « guerre » entre rebelles et forces de sécurité et de justice.

Tous les jours, on compte des morts par dizaines.

Vendredi soir (16 mai), lors d'une conférence donnée à l'auditorium Jérôme Cléry, plusieurs récits et témoignages sont venus alimenter le débat.

« Un peuple qui se bat »

Parmi les intervenants, l'écrivain haïtien, Lyonel Trouillaut. Il a salué l'initiative solidaire qui consistait à dialoguer sur Haïti.

Tout ce qui est signe de solidarité, de partage entre nous, peuples de la Caraïbe, me semble extrêmement positif, surtout quand on cherche des vérités qui peuvent nous unir et qu'on sort un peu des clichés, des faux savoirs. Et je pense qu'il y a là une véritable quête d'échanges entre les peuples haïtien et guadeloupéens. Et je trouve ça très bien. La réalité, c'est qu'il y a des difficultés politiques, économiques et qu'il y a un peuple qui se bat pour essayer de se construire un présent et un avenir habitables.

« Il faut écouter le peuple haïtien »

Lyonel Trouillaut a aussi livré sa conception sur ce qui se passe dans son pays et comment il perçoit une issue de secours.

Je pense porter les discours revendicatifs, être à l'écoute du peuple. Je pense que le peuple haïtien vit dans une grande solitude. Je dis souvent que c'est la foule la plus solitaire que je connaisse. Il faut écouter la voix du peuple haïtien, entendre ce qu'il dit et entendre ce qu'il veut faire de lui. Je pense que là, les écrivains peuvent servir d'écho. Ce qui est montré à la télévision fait partie de la réalité, surtout dans Port-au-Prince et dans d'autres lieux, mais ce n'est pas la réalité haïtienne sur l'ensemble du territoire. Et surtout, ce qui n'est pas montré, c'est ce qui a conduit à cela. Et c'est sur cela qu'il faut insister, parce que c'est cela qu'il faut détruire pour qu'on ne revive plus de telles situations.