Prime de 40 % et salaires des AESH : les syndicats de l’Education nationale mobilisés en Guadeloupe
Ce jeudi (2 octobre), les syndicats de l’Éducation nationale ont tenu à faire entendre leur voix. À la mi-journée, une délégation de l’intersyndicale a été reçue par le recteur. Il a notamment été question de la réduction de la prime de 40 % en cas arrêt maladie de longue durée.
Les syndicats de l’Éducation nationale sont montés au créneau, ce jeudi (2 octobre), alors que la mobilisation nationale n’a suscité qu’un faible écho sur le territoire. Ils ont tenu à se faire entendre.
Ce matin, ils se sont réunis devant le rectorat aux Abymes pour dénoncer deux points sensibles : la retenue de 60 % sur la prime de 40 % en cas de congé maladie de longue durée et le non-versement des salaires des AESH pour le mois de septembre.
En milieu de journée, une délégation de l’intersyndicale a été reçue par le recteur, Gabriele Fioni.
Une heure d’échanges
Pendant près d’une heure, les échanges ont permis d’aborder les conséquences de ces mesures et les revendications du personnel.
À l’issue de la rencontre, Eddy Ségur, porte-parole de l’intersyndicale, a assuré que la situation de AESH devrait être régularisée prochainement.
Nous avons la garantie qu'ils vont percevoir leur salaire le 6. Plutôt qu'une avance, nous avons pu au moins obtenir que 90 % du salaire soit payé, les 10 % restants le sera sur le salaire du mois d'octobre. Ce n'est pas bien sûr satisfaisant, puisque nous savons pertinemment qu'aujourd'hui un certain nombre d'AESH n'ont pas les moyens ne serait-ce que de mettre de l'essence dans leur voiture pour aller travailler. Mais il est clair que si ça devait se reproduire, il est hors de question qu'on travaille sans être payé. Donc, Je pense que là aussi, nous allons mener d'autres actions beaucoup plus fortes pour faire comprendre qu'on doit respecter les personnels et notamment les plus précaires.
« 287 collègues sans salaire »
Eddy Ségur a expliqué les raisons du retard de paiement des AESH.
En réalité, ce qui s'est passé, c'est que nous avons, sur le plan syndical, nous, à la FSU, obtenu qu'un grand nombre de collègues passe de CDD en CDI. Et malheureusement, le fichier informatique, plutôt que de les basculer en CDI, a fait comme si on était en fin de CDD. Et donc, ils n'apparaissaient plus dans les fichiers de paiement. Et donc, de fait, comme il n'y avait plus rien derrière, résultat des courses, 287 collègues se sont retrouvés sans salaire.
« Ecoles fermées »
Reste l’épineuse question des 40 % et de la réduction de l’indemnisation des personnels de l’Education nationale en arrêt maladie. Et là, Eddy Ségur prévient, si le gouvernement ne fait pas machine arrière, « la prochaine étape, ça sera écoles fermées ».
Il est clair que si demain, monsieur le recteur n'obtient pas du ministère d'autres instructions concernant les prélèvements de salaire, nous, à la FSU, avec les autres organisations syndicales, nous mènerons une opération beaucoup plus globale où nous appellerons tous les personnels à bloquer les établissements. Tant que nous n'aurons pas satisfaction, nous allons tout simplement nous mobiliser jusqu'à ce que le gouvernement puisse entendre raison. Il est hors de question que les personnels perdent 40 % lorsqu'ils sont malades. Aujourd'hui, nous avons démontré que nous sommes en capacité d'augmenter le nombre d'établissements fermés et le pourcentage de grévistes. La prochaine étape, ça sera tout simplement écoles fermées.
Concernant ce jeudi de mobilisation, le rectorat a estimé le taux de grévistes à 18,93 % pour l’académie, soit un taux de 17,80 % pour le second degré et de 34,57 % pour le premier degré.
A noter qu'une réunion est prévue ce vendredi (3 octobre), à 18 heures, entre les syndicats FSU et le recteur.
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