Éducation : élus, syndicats et parents unis contre la suppression de postes

Par 24/03/2025 - 07:00 • Mis à jour le 24/03/2025 - 07:32

Une nouvelle mobilisation est prévue demain (mardi 25 avril) dans l’académie de Guadeloupe. Enseignants, syndicats, parents d’élèves et élus dénoncent la suppression annoncée de 89 postes à la rentrée prochaine. Tous demandent une refonte en profondeur du système éducatif local, jugé en difficulté.

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Le climat reste tendu dans le monde éducatif guadeloupéen. Le SPEG (Syndicat des Personnels de l’Éducation en Guadeloupe) appelle à une réflexion de fond sur l’école, au-delà de la simple mobilisation contre les suppressions de postes.

Jean Dernault, secrétaire général du SPEG, estime que le dialogue avec les autorités a commencé à porter ses fruits :

Les politiques nous ont fait part de la priorité qu'ils accordaient à l'école. Ils sont prêts à travailler avec nous sur une véritable mise à plat de l'éducation. On leur a donné des indications, notamment sur l'échec scolaire en Guadeloupe, le décrochage scolaire, et ils sont absolument d'accord pour qu'on se revoit et qu'on travaille sur les problématiques à plus long terme. Ils nous soutiennent à 100 % contre la suppression des postes. Pour la nomination des postes, ils vont contacter le ministère.

Un front commun politique 

Vendredi soir (21 mars),  les élus de tous bords, parlementaires, Région et Département, ont affiché une position commune. Tous s’opposent à la suppression de ces 89 postes dans l’académie de Guadeloupe et soutiennent les syndicats et les fédérations de parents d’élèves.

Le député Olivier Serva a pris la parole pour insister sur l’ampleur du problème :

Il s'agit de nos enfants. Et donc aujourd'hui, on ne peut pas laisser les enseignants qui sont en détresse, les élèves qui sont en détresse, les parents qui voient tout ça… et tout ce beau monde est mobilisé de façon unanime. Ça veut donc dire qu'il y a un souci. 

Il poursuit en dénonçant la décision du ministère :

On ne peut pas accepter que dans notre territoire, on ait 89 postes supprimés. D'autant plus que la réussite de nos enfants est moindre, que le décrochage scolaire a augmenté. Il y a 1800 de nos petits qui sont hors du cadre.

Avant d’appeler à une réaction urgente du gouvernement: 

L'engagement que nous avons pris, que je prends en tant que parlementaire, député, et je demande à tous les élus, parce qu'ils ont tous eu des contacts au niveau national, de pouvoir contacter rapidement la ministre de l'Éducation nationale pour qu'elle puisse nous donner des réponses. La rectrice est sûrement de bonne volonté, mais elle exécute les directives nationales. Elle ne peut pas répondre à nos demandes de ce point de vue-là. 

Une nouvelle étape sera l’appel à la grève du 25 avril, mais les acteurs espèrent surtout enclencher un changement durable au bénéfice des élèves.

 


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