Les syndicats des médecins libéraux lancent un mouvement de grève
Un mouvement de contestation est entamé aujourd’hui (vendredi 13 octobre) par les syndicats des médecins libéraux. La grève entrainera notamment des fermetures de cabinets et le blocage des agendas pour la prise de rendez-vous.
Tous les syndicats des médecins libéraux sont réunis sous une même bannière pour un mouvement de grève nationale en ce vendredi 13 octobre. Un front uni pour dénoncer le projet de loi Valletoux qui doit être examiné par le Sénat la semaine prochaine et qui avait déjà créé la crispation lors de son adoption à l’Assemblée nationale il y a plusieurs mois.
La grève entrainera des fermetures de cabinets et des blocages des agendas pour la prise de rendez-vous, explique la docteure Frédérique Dulorme, présidente de l’URPS Médecins libéraux.
Nous allons demander aux confrères des permanences des soins ambulatoires de se déclarer grévistes. Cette manifestation nous permet de marquer notamment auprès des tutelles ce rejet de ce qui veut nous être imposé. Il faut que toute la population prenne conscience que nous nous battons pour leur santé et la qualité des soins qui va leur être proposée
Ce vendredi, les patients nécessitants des soins seront toutefois pris en charge rassure Frédérique Dulorme.
Les patients ayant besoin de soins seront quand même pris en charge. Car à partir du moment où les confrères sont déclarés grévistes, ils doivent réquisitionner des médecins pour des soins qui seront prodigués dans des situations urgentes
Un projet désapprouvé
Plusieurs amendements autour de la régulation des installations de médecins avaient notamment été rejetés. Mais aujourd’hui plusieurs points provoquent encore la colère des médecins, qui pointent du doigt ce projet destiné à améliorer l’accès aux soins mais qui, selon eux, risque de détruire un système de santé déjà sous tension.
« Il faut que la population prenne conscience qu’il y a un certain nombre de choses qui sont proposées de façon démagogique et qui ne répondent pas aux problématiques en cours
Avec une moyenne de 55h de travail par semaine en France hexagonale pour un praticien, difficile pour eux d’envisager de travailler encore plus. Le risque est de voir les plus âgés quitter la profession et les jeunes bouder la médecine, avec toutes les conséquences que cela peut comporter sur l’accès et la qualité des soins.
Nous avons 30% des médecins qui pourraient déjà être à la retraite, mais qui ont choisi de rester pour maintenir un système de soin à peu près correcte. Si nous mettons ces personnes encore plus sous pression, elles n’auront plus aucun intérêt à rester et la situation va se dégrader. De plus, pourquoi vouloir que des personnes s’engagent dans une profession qui est tellement contraignante que ça ne donne même plus envie
Pour éviter que les services d’urgences ne se retrouvent encombrés, l’ARS appelle donc les patients, à contacter le 15 ou le 114 si vous êtes malentendant en cas de problèmes . Les professionnels évalueront la gravité et vous orienteront ce qui évitera d’engorger les services d’urgences. Les patients sont aussi invités à privilégier les téléconsultations.
A ECOUTER : Le reportage entier d'Olivia Losbar
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