Le préfet accuse Moun Gwadloup de propos "odieux" et annule leur rendez-vous

Des propos qu’auraient tenu les représentants de Moun Gwadloup sont à l’origine de cette annulation, explique la préfecture. Des personnes qui auraient "multiplié les messages désobligeants et insultants à l’égard des services de l’État tant à travers des publications sur les réseaux sociaux qu’à l’occasion de déclaration publique", est-il expliqué : « surtout, ils ont fait état de manière odieuse et particulièrement déplacée d’une demande de « déportation » du préfet de Guadeloupe, de la rectrice et de la directrice de l’ARS », explique la préfecture.

Une « référence » volontaire et « en pleine conscience, aux heures les plus sombres de notre histoire », souligne le préfet et qui affirme une « volonté de rejeter toute perspective d’échanges apaisés » de la part de Moun Gwadloup.

« L’emploi du terme de déportation ne peut être ni sous-estimé ni banalisé », souligne encore le préfet, qui indique qu’il « a décidé de saisir le procureur de la République d’un signalement concernant ces déclarations particulièrement injurieuses et déplacées ».

Mardi, quelques dizaines de membres de Moun Gwadloup s’étaient introduites dans la zone sécurisée de récupération des bagages de l’aéroport de Pointe-à-Pitre. Le sous-préfet s’était rendu sur place et avait accepté, « en accord avec le préfet », le principe d’une rencontre avec une délégation. Rencontre qui n’aura pas lieu avec cette annulation.

Nous avons tenté d’obtenir ce vendredi après-midi une réaction de Ludovic Tolassy, de Moun Gwadloup, sans succès.