Grande mobilisation à Jarry des salariés de Sotradom, menacés de licenciements

Par 31/03/2025 - 16:17 • Mis à jour le 31/03/2025 - 16:34

Mobilisés ce matin (lundi 31 mars) dans les rues de Jarry, les salariés de l’entreprise de BTP craignent une nouvelle vague de licenciements alors que des marchés publics signés se retrouvent à l’arrêt.

    Grande mobilisation à Jarry des salariés de Sotradom, menacés de licenciements
Salariés de Sotradom. Photo Alexandre Giraud

Plus d’une centaine de salariés de l’entreprise Sotradom ont manifesté sur le boulevard de Houelbourg ce matin (lundi 31 mars). Le secteur du BTP vit une situation de crise avec la menace d’une grande vague de licenciement.

Aujourd'hui, les salariés de l'entreprise dans le BTP mobilisé, puisqu'ils ont subi un forme de licenciement depuis quelque temps. Il y a déjà eu au moins 40 salariés licenciés et il en reste encore plus d'une centaine à licencier. Aujourd'hui, on se mobilise pour demander à l’employeur, quel est son projet ? La problématique, c’est que l’entreprise a obtenu des marchés mais la Région a coupé ces marchés en plein de travaux. Donc, les salariés qui étaient mobilisés sur ces chantiers sont en train d’arrêter. On demande au patron de préserver l’emploi et à la Région, une fois les marchés attribués, de les maintenir. Que chacun prenne ses responsabilités.

Les salariés de l’entreprise Sotradom du Groupe Jacques Gaddarkhan, située à Petit-Pérou aux Abymes, affiliés à l’UGTG BTP, veulent, dans un premier temps, sensibiliser la population, avant de décider d’autres éventuelles actions selon l’évolution de la situation.

Ils demandent l’arrêt des licenciements et une rencontre avec les Services du Conseil Régional.

156 salariés menacés de licenciement

On parle de 156 salariés aujourd'hui qui sont concernés par la vague de licenciement. Il y a eu 92 licenciements entamés et il y a à peu près une soixantaine de licenciements à venir et en cours de rédaction. Nous avions cinq chantiers à démarrer depuis le mois de décembre et qui permettaient de placer 143 collaborateurs directement sur ces opérations-là. Ces chantiers  n'ont pas démarré pour des questions budgétaires de certains clients qui nous ont annulé des commandes passées. On parle de marchés publics qui ont été attribués, signés. Et même pour certains, où il y a des ordres de services de démarrage qui ont été notifiés. Ils sont à l'arrêt. On nous demande de ne pas commencer, de ne pas les exécuter pour des questions budgétaires.

Pour le chef d’entreprise, au vu de cette situation, il est nécessaire de procéder à des licenciements s’il veut préserver sa société.

Depuis cinq mois, on a à peu près 150 salariés en attente. L'entreprise est aujourd'hui dans une situation où elle ne peut plus supporter ça en termes de trésorerie. On n'a pas eu d'autres choix que de faire des réunions avec le CSE et avec les délégués syndicaux pour leur expliquer la situation. Et malheureusement, nous sommes obligés de licencier pour essayer de préserver la société.

Interrogé ce matin, Ary Chalus, président du conseil régional, affirme que il n'y a pas de dysfonctionnements et que la plupart des entreprises sont satisfaites.

La Région ne doit à aucune entreprise. Le payeur a dit que la Région, c’est 29,5 jours de paiement, donc je ne peux pas m’étaler plus dessus. La plupart des entreprises sont satisfaites du fonctionnement de la Région qui paye dans les 29,5 jours et qui a beaucoup travaillé sur toute la Guadeloupe.


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags