Maladies rénales : le CHU de la Guadeloupe a organisé une journée de dépistage
Le CHU de la Guadeloupe tire la sonnette d’alarme. Les maladies rénales touchent 50 000 habitants sur l’archipel. Face à ce constat, une journée de dépistage gratuit s’est tenue hier (18 mars), pour sensibiliser à ce mal souvent silencieux et détecté trop tard.

Le hall du CHU de la Guadeloupe s’est transformé en espace de prévention et de sensibilisation. À l’occasion de la Journée mondiale du rein, les équipes du service néphrologie-dialyse ont organisé une opération de dépistage gratuit à destination du grand public.
L’objectif est clair : faire connaître les risques liés aux maladies rénales chroniques, souvent méconnues et pourtant très fréquentes sur le territoire. Le docteur Béfa Noto-Kadou-Kaza, chef de service néphrologie-dialyse au CHU, insiste sur l’importance de ce type d’initiative :
Vous n’allez rien sentir, et jusqu’au stade ultime où vraiment il n’y a plus rien à faire, il faut trouver une solution de rechange qui concerne la dialyse, c’est-à-dire nettoyer votre sang à la machine. C’est contraignant. En fait, vous survivez.
50 000 Guadeloupéens touchés
Selon les estimations du CHU, environ 50 000 personnes seraient concernées en Guadeloupe. Une proportion préoccupante, qui place ces pathologies parmi les enjeux majeurs de santé publique selon le docteur Béfa Noto-Kadou-Kaza.
C’est très fréquent. C’est un milliard de personnes concernées dans le monde, 6 millions estimées en France. Et en Guadeloupe, on est autour de 50 000. Vous voyez, sur 300 000 habitants, c’est énorme.
Les maladies rénales évoluent souvent de manière silencieuse, sans symptômes apparents. Ce caractère insidieux entraîne un diagnostic souvent trop tardif, à un stade où les reins sont déjà trop endommagés.
Il vaut mieux faire un dépistage pour éviter les maladies rénales qui ne font pas mal. Mais ces maladies peuvent avoir des conséquences très lourdes. Quand on arrive au bout, la greffe rénale reste l’idéal, mais ce n’est pas toujours possible.
En multipliant ces actions de prévention, le CHU espère inverser la tendance et faire reculer ce fléau discret mais redoutable.
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