Sécurité en Guadeloupe : Ary Chalus rencontre le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau
Le président de Région, Ary Chalus, et la vice-présidente, Marie-Luce Penchard, ont été reçus par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, mercredi (22 janvier), afin d’aborder la situation sécuritaire préoccupante en Guadeloupe.

Actuellement dans l'Hexagone où il a participé mardi à une conférence des présidents des régions ultrapériphériques à Strasbourg, le président de la région Guadeloupe, Ary Chalus, a rencontré mercredi soir (22 janvier), à Paris le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau. L'occasion d'aborder pendant une heure les dossiers liés à la sécurité de l'archipel : délinquance, trafics de stupéfiants...
Il était accompagné de la vice-présidente de la Région, Marie-Luce Penchard.
Il s’agissait de proposer des mesures concrètes pour endiguer la criminalité qui touche le territoire.
Un des départements les plus criminogènes
La Guadeloupe est, en effet, confrontée à une délinquance qui en fait l'un des départements les plus criminogènes de France.
Le nombre insoutenable d’homicides qui détruit notre jeunesse ou encore la dernière saisie record de drogue au Havre en provenance de Guadeloupe, révèle que l'archipel pourrait devenir une plaque tournante du trafic de stupéfiants vers l’Europe. Cette situation plus qu’alarmante nécessite une action ferme et déterminée pour protéger les Guadeloupéens.
Trafics illicites de stupéfiants et d’armes à feu
Le président de la Région a insisté auprès du ministre de l’Intérieur sur la nécessité de renforcer et de pérenniser le dispositif global avec une surveillance plus resserré des côtes guadeloupéennes pour combattre les trafics illicites de stupéfiants et d’armes à feu.
Le ministre Bruno Retailleau et Ary Chalus ont aussi exprimé leur volonté commune de renforcer la lutte contre l'économie souterraine, avec des contrôles plus resserrés pour lutter contre blanchiment de l’argent issus des trafics illicites.
Lutter contre les trafics transfrontaliers
Ils souhaitent aussi renforcer la coopération avec nos voisins pour lutter contre les trafics transfrontaliers.
La lutte contre la criminalité en Guadeloupe est un enjeu essentiel pour la Guadeloupe, mais aussi pour France et l'Europe.
Le président Chalus rappelle que « seule une mobilisation de tous les acteurs et une intervention puissante de l'État permettra d’enrayer la spirale criminelle ».
Pour le président Chalus, le ministre a été attentif et des moyens supplémentaires pourraient être mis :
Tout aujourd'hui passe par la Guadeloupe. À l'époque, c'était en Guyane, mais comme il y a eu un gros travail de fait en Guyane, maintenant, tout s'est déplacé en Guadeloupe, surtout le trafic de drogue. Là, il semblerait effectivement qu'il y ait un travail qui a été commencé de manière à pouvoir sécuriser nos côtes, mettre les moyens supplémentaires pour nos policiers. Je lui ai expliqué, au niveau de la police nationale, nous avons beaucoup d'ultramarins qui souhaiteraient rentrer par en voie de mutation. Il l'a entendu et nous avons aussi fait la proposition, face à la vague de violences qui existe chez nous, de relancer le projet d’établissement public d'insertion par la défense, pour pouvoir permettre à des jeunes de se réinsérer sérieusement par la formation. Il y en a 20 au niveau national et pas un seul en Outre-mer. Et nous avons la possibilité de le faire rapidement. Nous avons les terrains et les bâtiments au niveau du camp militaire. Il nous a dit qu'il est favorable à ce type d'établissement.
√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS GUADELOUPE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.