Olivier Serva ne renouvellera pas sa confiance au gouvernement Bayrou

Le parlementaire n'en doute pas. Le 8 septembre prochain, le gouvernement Bayrou tombera entraîné par le poids d'une majorité bancale et d'un cap impossible à suivre. L'explication des orientations d'un budget d'une grande austérité n'ont pas convaincu Olivier Serva, qui regrette le choix d'une voie "brutale".

44 milliards d'économies en une fois, c'est trop brutal. Il faudrait plutôt lisser avec un cap de 15 milliards d'économies par an. Et puis, et c'est surtout ce qui nous dérange. Ces économies sont réalisées aux dépens des mêmes, les salariés et les retraités pauvres. Je m’explique quand on veut augmenter de deux jours le temps de travail et qu’on veut aussi augmenter de 0.6% les cotisations patronales ce sont les salariés qui vont trinquer.

Cependant, la fin du gouvernement Bayrou, c’est le retour dans l’inconnu pour les outre-mer et la Guadeloupe que l’instabilité du gouvernement touche particulièrement. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau avait annoncé pour la Guadeloupe et la Martinique des mesures fortes pour tenter de faire reculer le narcotrafic.

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Nous avons un ministre Valls qui je dois le dire a pris la mesure des enjeux. Il a bien commencé malgré une loi sur la vie chère est décevante (...) de même Bruno Retailleau s’était montré attentif à nos attentes et est venu avec de bonnes propositions.

L’implantation locale

Député depuis près de sept ans, Olivier Serva n’a jamais caché son envie de succéder à Eric Jalton à la tête de la municipalité des Abymes. Alors que les dates de municipales de 2026 ont été annoncées, le député n’a pas nié s’intéresser à cette implantation locale au détriment peut-être de son rôle au national.

L’un n’empêche pas l’autre les choses sont liées (...), je suis Abymien, j’ai donné pas mal d’années en France, et quand on parle de retour au pays, j’ai droit à donner à mon île, à ma ville, ce que j’ai pu apprendre ailleurs, et l’expérience de la gestion publique et courant octobre mon groupe se prononcera plus clairement sur le sujet.

Mais avant le siège Abymien, le député devra continuer à se battre, mais cette fois pour Charles de Courson que le groupe espère pousser dans les négociations autour du profil du prochain Premier ministre en cas de démission de François Bayrou.

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