Rassurant et volontariste, Manuel Valls a tenté de rassurer les chefs d'entreprises ultramarins

Par 29/08/2025 - 12:41 • Mis à jour le 30/08/2025 - 06:16

Lors de la dernière journée de la Rencontre des Entrepreneurs de France (REF), organisée ce jeudi au stade Roland-Garros, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a tenté de rassurer les chefs d’entreprise ultramarins. Un exercice délicat alors que plane la menace d’un renversement du gouvernement le 8 septembre prochain.

    Rassurant et volontariste, Manuel Valls a tenté de rassurer les chefs d'entreprises ultramarins

Dans un discours mêlant volontarisme et franchise, l’ancien Premier ministre a plaidé pour davantage « d’autonomie », de « libération normative » et « d’adaptation » pour les territoires ultramarins. Un positionnement fort, mais qui reste dépendant de son avenir au sein du gouvernement Bayrou. Le ministre n'a pas hésité à aborder la fragilité de sa propre position, avec humour.

Beaucoup se demandent si le ministre qui est en face de vous sera là encore dans quelques jours. Je n’en sais rien, mais nous verrons bien 

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Une confiance limitée

Pour les entrepreneurs, si les propos se veulent rassurants, l’incertitude demeure. Tony Morvan, vice-président de l’UDE Medef Guadeloupe, a salué « des propos volontaires et progressistes » tout en lançant un avertissement.

Aujourd’hui, il faut passer à l’action. L’attente nuit. Une eau qui ne bouge pas stagne. La Guadeloupe a besoin d’avancer, de libérer son énergie pour permettre à notre économie d’émerger.

Même constat du côté de la Martinique. Catherine Rodap, présidente du Medef local, a insisté sur la nécessité de stabilité politique.

Le 8 septembre est un critère supplémentaire d’incertitude. Si remaniement il y a, ce sera le septième ministre des Outre-mer en trois ans. Nous avons besoin de visibilité pour pouvoir construire et faire ensemble.

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Un volontarisme sous tension

Manuel Valls a conclu son intervention en appelant à « une dé-métropolisation des rapports » avec les territoires, misant sur « l’énergie et le dynamisme » des acteurs économiques ultramarins. « Je considère que j’ai la vie devant moi, l’éternité politique », a-t-il lancé, non sans une pointe d’ironie.

Reste à savoir si ces promesses d’autonomie et de simplification auront une suite concrète. Car à Oudinot, siège du ministère des Outre-mer, le fauteuil ministériel est plus que jamais secoué. Et les entrepreneurs, malgré un certain optimisme affiché, attendent désormais des actes.


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