[EN IMAGES ] Sécurité renforcée, laboratoire balistique, renforcement des enquêteurs : les premières annonces de Bruno Retailleau

Par 23/08/2025 - 13:12 • Mis à jour le 24/08/2025 - 15:02

Ce samedi (23 août), le ministre de l'Intérieur a inauguré le nouveau poste de police nationale de Basse-Terre. Au cours d'un discours, il a confirmé un renforcement des moyens alloués à la sécurisation du territoire, en mer et à terre. Le ministre semble avoir entendu les demandes des élus.

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Les élus n'ont eu de cesse de demander un arsenal pour intensifier la lutte contre le trafic d’armes et de stupéfiants et il semble que le ministre de l'Intérieur ait été attentif à leurs propositions. Dans son discours, il annonce non seulement des renforts humains mais des équipements technologiques et nouvelles dispositions juridiques. C'est un plan d’action qu’il veut "offensif" face à des réseaux de plus en plus organisés.

Des enquêteurs et un laboratoire balistique 

Le ministre a d’abord insisté sur le renforcement des moyens humains. L’OFAST (Office anti-stupéfiants) bénéficiera de 13 enquêteurs supplémentaires, tandis que le groupe ARM, spécialisé dans le suivi des trafics d’armes, sera doté de deux enquêteurs en plus.

Bruno Retailleau a également inauguré un laboratoire d’analyse balistique inédit, qui permettra de traiter localement les armes et munitions saisies.

C'est vraiment quelque chose de très particulier, de spécifique et d'exceptionnel. Le laboratoire d'analyse balistique va nous permettre d'économiser huit à dix mois d'argent aussi, parce que quand il faut envoyer les balles, les ogives, les munitions et les pistolets, etc, les armes, près de Lyon et ça prend du temps. Donc, il y aura sept enquêteurs qui seront affectés à ce laboratoire.

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Des forces de sécurité sur le terrain

Le ministre a confirmé la présence de deux escadrons de gendarmerie mobile en Guadeloupe, contre un seul jusqu’alors, sans retirer le peloton de la Garde républicaine. Deux brigades nautiques seront également créées : l’une pour la gendarmerie nationale à Gourbeyre, équipée de bateaux puissants, et l’autre pour la police nationale, basée à Pointe-à-Pitre.

Pour surveiller les côtes et les flux maritimes, la Guadeloupe disposera bientôt de deux radars couvrant les canaux de la Dominique et des Saintes, complétés par un drone de nouvelle génération, capable d’opérer « par tous les temps ».

Un scanner mobile a déjà été déployé au port, permettant récemment de saisir 50 kilos de cocaïne. Une mission du secrétariat général de la mer viendra prochainement réaliser un audit complet pour renforcer la sécurité portuaire, qualifiée de « point d’entrée et de sortie » majeur par le ministre.

Côté aéroport, les contrôles s’intensifient. 

De même l'aéroport est un autre point d'entrée et de sortie. Là encore, on fait de plus en plus, actuellement en mode aléatoire, les opérations 100% contrôle des vols. Quand je dis 100%, c'est 100% des voyageurs et 100% des bagages, puisqu'on associe la douane.

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Plus de pouvoir au préfet ? 

Au-delà des effectifs et du matériel, le ministre mise sur un levier juridique avec la future loi anti-narcotraffics, qui donnera de nouvelles prérogatives au préfet.

C’est dans les deux, trois prochaines années que tout va se jouer. Il faut mettre le paquet, changer de braquet pour faire échec aux trafiquants d’armes et de stupéfiants 

En combinant moyens humains, innovations technologiques et outils juridiques, le gouvernement espère enrayer durablement les flux illicites qui transitent par la Guadeloupe. 


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