Les députés de Guadeloupe demandent des engagements fermes et précis à Bruno Retailleau
À quelques jours de l’arrivée du ministre de l’Intérieur en Guadeloupe, les députés de l’archipel ont co-signé un courrier à son attention, lui demandant de prendre des dispositions claires capables de freiner la croissance de la criminalité.
Au regard de la gravité des actes de délinquance constatés en Guadeloupe depuis le début de l’année, les députés de Guadeloupe refusent que cette visite ne se limite qu’à une stratégie politique payante sur le plan national.
Ils veulent un dialogue direct avec le ministre de manière à répondre à des problématiques précises. Olivier Serva, cosignataire du courrier envoyé par l’ensemble des députés espère que le ministre s’adressera avant tout aux Guadeloupéens.
Nous ne voulons pas que le ministre Retailleau vienne faire ici sa com’ et s’adresse directement à ses électeurs français d’extrême-droite et qu’il emploie des mots regrettables du type “Français de papier”. Ces petites phrases n’ont pas d’intérêt pour nous. Il ne faut pas non plus qu’il fasse mine de découvrir les racines de l’insécurité en Guadeloupe, elles sont largement connues.
Loin de se contenter de lister ce qui serait optimal en terme de moyens et qui allègerait la tâche des autorités déployées sur le front de la lutte contre le narcotrafic, les élus souhaitent des informations précises sur le nombre et la mise en place de ce matériel.
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D’un ministre à l’autre
Pour identifier le matériel nécessaire, il a suffi de ressortir ce qui avait été acté en 2024 lors de la visite de Gérald Darmanin, alors ministre de l’Intérieur. Il avait alors validé la mise en place d’une brigade nautique chargée de lutter contre les entrées illégales ainsi que le trafic de drogue. À cela, ils ajoutent l’installation de radars côtiers, nécessaires pour détecter les mouvements douteux selon Olivier Serva.
La drogue, les armes illégales, les clandestins, nous savons d’où ils viennent. Tout cela se déverse sur nos côtes en passant par Marie-Galante, les côtes de la Basse-Terre ou le nord Grande-Terre. Il n’y a pas de radars côtiers, or ils pourraient nous aider à identifier les mouvements illicites. Nous voulons donc trois radars à installer sur les zones pré-citées pour une valeur 1.2millions chaque.
Fermes, mais ouverts à la discussion, les élus s’attendent à ce que les échanges accouchent de perspectives positives pour l’île. Enfin, le cas de Steeve Rouyard, Guadeloupéen emprisonné au Togo depuis plus de deux mois devrait aussi être évoqué.
Écoutez l'entretien complet d'Olivier Serva
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