Après la visite du ministre de l’Intérieur, Olivier Serva et Max Mathiasin estiment avoir été entendus
Après la visite de Bruno Retailleau en Guadeloupe, les députés Olivier Serva et Max Mathiasin (LIOT) expriment leur satisfaction relative. Ils avaient formulé des demandes précises face à l’aggravation de la délinquance et du narcotrafic dans l’archipel. Ils estiment avoir été entendus.
Bruno Retailleau a quitté la Guadeloupe samedi soir (23 août), au terme d'une visite de 24 heures.
Dans un entretien exclusif accordé à RCI, le ministre de l’Intérieur est revenu sur les nouveaux moyens qui vont être déployés pour renforcer les forces de sécurité intérieure en Guadeloupe pour la lutte contre le narcotrafic.
« J'ai entendu des annonces »
Des annonces qui semblent avoir convaincu le député Olivier Serva, qui, au regard de la gravité des actes de délinquance constatés dans l'archipel depuis le début de l’année, attendait, de même que l'ensemble des députés de Guadeloupe, des engagements fermes et précis.
Ce que je ne voulais pas, c'est que le ministre d’Etat Retailleau donne des petites phrases, qu’il fasse sa politique nationale pour flatter les égos de ses électeurs du Rassemblement National. Il ne l'a pas fait. Au contraire, j'ai entendu des annonces. Il a dit qu'il va renforcer l'escadron de gendarmerie. On n’en avait qu'un, il y en aura deux. J'ai entendu qu'il a annoncé, ce que je demandais avec d'autres, notamment les parlementaires, depuis longtemps, deux drones, deux radars pour surveiller le canal des Saintes, le canal de la Dominique, d’où arrivent 90 % des armes, de la drogue et des passagers clandestins. Je suis satisfait. J'ai entendu aussi qu'il y aura un renforcement des moyens de renseignement. Il y aura des brigades nautiques qui vont pouvoir arraisonner ces délinquants qui viennent ici comme s'ils étaient dans leur salon pour repartir après avoir menacé nos enfants avec des armes à feu. Cependant, nous attendons plus sur la coopération régionale. Nous attendons plus sur le fait qu'il n'est pas question que la Martinique décide de la chaîne de commandement pour nous. Nous attendons plus aussi sur la rapidité de la mise en place des choses. Mais enfin, ça va dans le bon sens. Nous avons été entendus, donc je suis satisfait et j'espère que rapidement, maintenant, tout ceci prendra effet.
« Nous attendons les résultats »
Un sentiment partagé par le député Max Mathiasin.
J'ai le sentiment, qu’au cours de cette réunion à huis clos en préfecture, avec les élus, maires, députés, sénateurs… que nous avons été écoutés. Les annonces faites par le ministre correspondent globalement à ce que nous demandions, à savoir la mise à disposition de radars, d'effectifs, de vedettes… Pour que nous soyons dotés au même niveau que la Martinique. L'archipel guadeloupéen, avec ses îles, est plus difficile à cerner et à mettre en sécurité. Nous avons été entendus, pas totalement, puisqu'il resterait encore beaucoup à faire, mais c'est à l'épreuve de la mise en œuvre, de la pratique que nous pourrons juger. Nous attendons l'année prochaine pour voir quels sont les résultats. Et puis, nous attendons également le vote du budget.
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