Un mécanicien jugé pour un accident mortel lors d'un entraînement de rallye

Par 27/01/2023 - 10:35 • Mis à jour le 27/01/2023 - 15:23

Le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre s'est penché hier sur l'accident mortel qui a coûté la vie à Jean-Marie Chateauneuf.

    Un mécanicien jugé pour un accident mortel lors d'un entraînement de rallye

Le 14 octobre 2021, Jean-Marie Chateauneuf, champion de rallye âgé de 40 ans se prépare à tester sa Mitsubishi avant un week-end de course. Au programme du pilote, le rallye de Bananier. Ce soir là, son mécanicien l’accompagne. Ils choisissent la rue Edison de Jarry. 

Il est 19h20 lorsque le préparateur prend le volant et démarre. Au bout de 150m, le véhicule part en vrille et percute un mur. Le bilan du choc est lourd. Le célèbre pilote qui ce soir là est passager décède suite à un impact à forte cinétique. 

Son mécanicien s’en sort avec plusieurs blessures. Les deux hommes avaient pris soin de placer des signaleurs à chaque extrémité, pour éviter que des usagers de la route ne s’aventurent pas sur leur parcours d'entraînement.

Une méthode à laquelle les deux hommes étaient rompus, la Guadeloupe ne disposant pas de circuit adapté pour les entraînements.

Selon le prévenu, la victime aurait pris peur dans une courbe et aurait brusquement tiré le frein à main, provoquant le dérapage incontrôlable. Il assure qu’il n’était qu’en seconde et qu'il n’a donc pas pu atteindre une vitesse importante, mais dans ce type de véhicule, la cage en fer servant d’habitacle peut se révéler mortelle.

Durant son témoignage, il précise que son ami avait l’habitude de ne pas porter sa ceinture de sécurité ni de casque sur les essais, mais dans ce cas, il ne s’en souvient pas.

Un témoignage émouvant à la barre car les deux hommes étaient avant tout amis depuis 20 ans. Deux amis investis dans les campagnes de sécurité routière. "Il aura fallu un simple écart, une seule fois", déplore le prévenu face à la cour.

Au terme de l'audience, le tribunal a opté pour une dispense de peine vu la situation et les sincères regrets du prévenu. Le parquet avait néanmoins requis une peine pédagogique de 12 mois avec sursis et 6 mois de suspension du permis de conduire.


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