Respire + : une vente aux enchères organisée dans les locaux
La liquidation de l'entreprise Respire +, cette société qui devait produire plus de 3 millions de masques chirurgicaux, se poursuit. Ce matin (24 avril), une vente aux enchères avait lieu dans les locaux à Baie-Mahault.
Une vente aux enchères pour poursuivre la liquidation de l’entreprise Respire +. Des prix bradés, des lots parfois difficiles à vendre, car très spécifiques. Des masques, élastiques et rouleaux de tissus à écouler étaient proposés aux acheteurs ce lundi matin dans les locaux de l’entreprise. « Cela nous a couté beaucoup au final. On ne s’attendait pas du tout à cela. On nous avait présenté le produit comme une entreprise guadeloupéenne qui devait alimenter tous les hôpitaux de la Caraïbe, je pense encore que ça aurait pu marcher », confie le propriétaire du local qui attendait ce moment.
À l’issue de cette première partie de la mise aux enchères, au moins 30 000 euros ont été récupérés pour solder la liquidation judiciaire de Respire +.
Pour rappel, cette société avait été créée en pleine pandémie avec pour but de combler le manque de masques chirurgicaux et de FFP2 sur le territoire. Dans cette affaire désormais portée devant la justice, l’ancien directeur de cabinet de la Région, Rodrigue Solitude, est poursuivi pour prise illégale d’intérêt. Un dossier renvoyé au 28 septembre 2023 devant le tribunal correctionnel. En attendant, le prévenu est placé sous contrôle judiciaire.
La demande de Péyi Gwadloup
Dans un communiqué de presse daté d’hier, le président du groupe Péyi Gwadloup, Bernard Guillaume, a renouvelé la demande de son groupe à la Région de se constituer partie civile dans cette affaire. A noter que la collectivité avait accordé une subvention de 450 000 euros à Respire +. Bernard Guillaume, le président du groupe Péyi Gwadloup :
Ça a viré au fiasco. Tout le monde le sait maintenant, c'est 450 000 € que la région a accordé à une entreprise qui n'avait même pas été créée au registre des commerces des sociétés. C'est quelque chose qu'on n'avait jamais vu. L'urgence peut commander qu'on bouscule les procédures comme on dit, mais je n'avais jamais vu ça. D'autant plus que peu de temps après que cette société ait fonctionné, elle a fermé dans des conditions totalement détestables.
Le président du groupe a indiqué vouloir que la Région se porte partie civile pour « protéger » ses intérêts. N’ayant toujours pas obtenu de réponse de la collectivité, Péyi Gwadloup n’exclut pas de faire la démarche en son nom :
Il y a une disposition du Code général des collectivités locales, l'article 41 43.1 qui permet à n'importe quel contribuable, pas seulement aux Péyi Gwadloup, de se porter partie civile et de protéger les intérêts des Guadeloupéens.
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