Quatre mois de prison ferme pour avoir agressé des soignantes
Il avait violemment menacé et insulté le personnel de santé de l’Unité Médico-Judiciaire (UMJ) du CHU lundi. Après son interpellation, un prévenu de 41 ans était présenté en comparution immédiate ce mercredi. L’individu s’était présenté sans rendez-vous et exigeait un entretien pour faire valoir un dédommagement après une blessure. L’homme qui a terrorisé 4 soignantes a écopé de 8 mois de prison dont 4 fermes, avec mise sous écrous.
Après un précédent rendez-vous raté, Cédric Pelmar 41 ans, se rend à l’UMJ du CHU, l’unité chargée d’évaluer les blessures des victimes lors de litiges. L’homme aurait subi une agression en prison il y a quelques années et n’aurait toujours pas obtenu de dédommagement. Sauf qu’une fois arrivé sur place, sans rendez-vous, il exige de voir un médecin spécifique. La secrétaire indique qu’il est absent et lui propose un autre jour. Mais l’individu s’emporte brusquement, menace d'agression sexuelle et insulte copieusement le personnel féminin présent, dont une doctoresse.
Des propos graves quand on connait le passé de l’intéressé, condamné à 25 reprises déjà notamment pour enlèvement et séquestration. Même si elles ont l’habitude de voir des comportements violents dans leur mission de service public, ce cas était particulièrement inquiétant et choquant. Les agents de la brigade anti-malveillance du CHU étaient avertis mais ne sont pas intervenus par manque d’effectifs selon eux, laissant les 4 femmes seules face à ce forcené, s’est offusqué le parquet. Ce sont les policiers du commissariat d’en face qui sont finalement venus porter secours a t-il ajouté.
Un prévenu au lourd passé, agressif qu’il faut mettre hors d’état de nuire selon le magistrat. Pour la défense, le mis en cause serait en grande difficulté financière depuis sa sortie, il a besoin de de cet argent qu'on lui devrait. Le ministère public a requis 1 an de prison ferme, les juges, retenant une certaine altération soulevé par l'avocat, ont opté pour 8 mois dont 4 avec sursis probatoire et mandat de dépôt, plus des dommages et intérêt.
Des équipes médicales déjà sous pression, de surcroit exclusivement féminines, qui ne doivent pas subir ce genre d’agression, en l’espèce, des menaces extrêmes à connotation sexuelle. Écoutez maître Clémentine Plagnol, avocate de la partie civile :
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