Procès des braqueurs : place aux plaidoiries de la défense
Ce mardi 10 juin marque la 6e journée du procès des braqueurs preneurs d'otage. Elle sera consacrée dans son intégralité aux plaidoiries des six avocats de la défense des six accusés poursuivis pour des faits qui remontent au 12 octobre 2021 à la Regrettée Trois-Rivières.

Les six avocats des six accusés ont toute cette journée pour défendre leur client. Six accusés pour lesquels, juste avant la suspension de l'audience vendredi (6 juin), des réquisitions allant d'un an d'emprisonnement à 25 années de réclusion ont été prononcées par le ministère public.
Pour rappel, il a ciblé quatre niveaux parmi les accusés, celui qui n'était pas présent sur les lieux le jour des faits et qui s'est rendu complice par l'achat ordonné de deux puces téléphoniques, celui qui apparaît comme le commanditaire et les quatre qui se sont rendus au domicile des victimes.
Pour rappel, selon les faits l'un est resté à l'extérieur, alors que les trois autres ont pénétré à l'intérieur, et deux se seraient montrés plus violents que le troisième envers les victimes.
Nuances et atténuations
Ces quatre niveaux ont conduit à des demandes de peine graduées pour les quatre qui se sont déplacés de 10, 14, 18 et 20 ans. Autant dire que chaque avocat tentera de nuancer et d'atténuer la responsabilité de son client pour essayer d'obtenir une peine inférieure à celle requise.
La tâche semble plus aisée pour Maître Coralie, qui essaiera de préserver la liberté de son client, toujours placé sous contrôle judiciaire durant toute cette affaire. Celle de Maître Martial consistera à faire tomber la réclusion pour se limiter à une peine d'emprisonnement, estimant que son client est resté en retrait des événements.
La tâche de maître Bourjac consistera à démontrer que des trois hommes qui ont pénétré à l'intérieur de la maison, c'est celui qu'elle défend qui se serait montré le moins agressif, allant même jusqu'à tenter de rassurer la mère de famille.
Maître Jean-François et Nabab devront batailler plus durement pour réduire les peines de 18 et 20 ans requises contre ceux qu'elles défendent. Quant à Maître Lenthiez, il aura la mission la plus délicate, éviter que la peine prononcée ne soit pas supérieure à celle demandée et que les faits soient relativisés au regard des conséquences, même s'ils auraient pu prendre une tournure beaucoup plus grave. Le verdict est attendu pour ce mercredi 11 juin.
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