La présidente du RPPRAC Guadeloupe convoquée au tribunal judiciaire

Par 29/11/2024 - 04:30 • Mis à jour le 29/11/2024 - 04:36

Mercédès Platon est citée ce matin (vendredi 29 novembre) à 11h devant le tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre. Elle doit répondre d’une action menée le 17 novembre dernier au Carrefour Contact de Grand Camp aux Abymes.

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Mercédès Platon, présidente du RPPRAC Guadeloupe

Après le blocage de certaines entrées d'une grande surface de Grand-Camp ces derniers jours par les militants locaux du RPPRAC (Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéennes), la représentante du collectif en Guadeloupe est convoquée ce vendredi (29 novembre) à 11h au tribunal judiciaire de Pointe-à-Pitre afin de s'expliquer.

Elle justifie la contestation sociale concernant les prix qu'elle dénonce et se dit prête à en assumer toutes les conséquences.

Mercédès Platon, la présidente du RPPRAC Guadeloupe :

J'ai été convoquée vendredi parce qu'une des trois entrées de Carrefour Grand Camp qui a été encombrée par le peuple. En tant que présidente du RPPRAC, il était normal que je passe voir les personnes qui occupaient cet endroit. Je ne suis pas en mesure de vous dire les noms, de les identifier, mais je devais les voir pour essayer de mettre des garde-fous sur la manière dont les choses doivent se faire. Je pense que cette convocation est surtout liée au fait que j'ai dénoncé un un certain nombre d'anomalies. Et ça, ça a créé un dommage pour eux de pouvoir perdre un peu de chiffre d'affaires par rapport à des écarts de prix. Il y avait même un vigile avec un chien qui est dangereux, à l'intérieur du magasin. Donc ça aussi, on leur a demandé de faire sortir ce chien parce qu'un enfant qui aime les animaux peut venir. Le chien est dressé, il peut attaquer. Je ne dirais pas que je suis victime. Je dirais que tout ce que j'ai fait, je l'ai fait en mon âme et conscience. Quels soient les risques à encourir, j'en prendrai l’entière responsabilité par rapport à ça.

Le président du RPPRAC Martinique en garde à vue

Dans un communiqué, le RPPRAC France estime que « la multiplication des convocations, des arrestations et des intimidations à l'encontre de militants engagés dans une lutte légitime démontre la volonté de museler les voix dissidentes ».

En Martinique, ce jeudi en fin d'après-midi, c'est Rodrigue Petitot, le président du RPPRAC Martinique qui a été interpellé à Fort-de-France et placé en garde à vue. La justice lui reprocherait des propos menaçants en vidéo à l'encontre des maires et des élus de l'île.


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