Le bras de fer judiciaire entre la famille de Bertin Bozor et le CHU de Guadeloupe

Le bras de fer judiciaire entre la famille Bozor et le CHU de la Guadeloupe dure depuis février 2025, date à laquelle l’établissement avait décidé de limiter les traitements dispensés à Bertin Bozor.

Saisie par les proches du patient, la justice administrative avait dans un premier temps suspendu cette décision, ordonnant la reprise immédiate des soins.

Un patient en danger de mort

Mais le CHU, estimant sa décision justifiée, avait fait appel devant le Conseil d’État. La plus haute juridiction administrative française a finalement donné raison à l’établissement, validant l’arrêt progressif des traitements. Une décision jugée "odieuse" par Maître Josélaine Gélabale, avocate de la famille.

Le Conseil d’État a estimé que la décision d’arrêt des soins n’était ni concrètement abusive ni contraire au droit à la vie de Monsieur Bozor. Depuis cette décision, et une nouvelle aggravation de la limitation des soins, l’état de Monsieur Bozor s’est encore détérioré. Si rien n’est fait, il va mourir. 

La famille de Bertin Bozor continue de dénoncer une prise en charge médicale défaillante qui, selon elle, aurait accéléré la dégradation de son état de santé. Elle entend poursuivre le combat sur le terrain médiatique et juridique, d'autant que l'état de santé de Bertin Bozor se dégrade.

Nous avons sollicité la direction du CHU de la Guadeloupe, qui n’a pas encore répondu à nos demandes.

En attendant, l'avocate de la famille a annoncé que cette décision sera contestée devant le juge des référés du tribunal de Basse-Terre. La famille reproche à l'hôpital de ne pas avoir repéré les symptômes de l'AVC suffisamment tôt.