Jugé pour outrage en prison, il récidive au procès
Un détenu de Fond Sarail âgé de 25 ans comparaissait en procédure de comparution immédiate ce vendredi. Il avait mercredi, craché sur le directeur de la prison lors d'une visite de routine. Un outrage intolérable en milieu carcéral, l'individu a immédiatement été extrait et placé en garde à vue chez les gendarmes. Sans regret, le prévenu a commis une nouvelle infraction à l'audience en menaçant de représailles le chef du centre, propos relevés par les juges et qui pourraient déclencher une nouvelle procédure. Pour le premier délit, l'homme a écopé d'un an supplémentaire.
Majcol Behary, n’a semble t-il rien compris concernant l'attitude à avoir devant un tribunal, même son avocat s’en est étonné. Au lieu de se repentir à la barre, le jeune homme a exigé avec fermeté son transfert vers la Guyane d’où il est originaire. Pas une demande mais un ordre, sans quoi, il passerait à la vitesse supérieure. "Les armes blanches circulent en prison, le directeur en subira les conséquences" a t-il déclaré ouvertement.
"Ce n’est pas comme cela qu’on obtient gain de cause monsieur" a répondu la présidente. "Là, vous n’avez aucune chance de voir votre requête aboutir. L’accepter serait en quelque sorte pour nous céder au chantage et c’est inadmissible". Notez que ces menaces sur dépositaire de l’autorité publique ont été enregistrées par le greffier, le parquet se réserve le droit de poursuivre à nouveau.
Le prévenu n’en faisant qu’à sa tête, a continué à vociférer. "J’ai déjà écris plusieurs courriers, je n’ai jamais reçu de réponse. C’est pourquoi je lui ai craché dessus, et si j’avais pu, je l’aurais tabassé". Une méthode de défense assez surprenante et vouée à l’échec sachant par ailleurs que l’individu aurait déjà commis des violences sur d’autres chefs d’établissements en Guyane et à Ducos en Martinique.
En attendant, une mesure disciplinaire a déjà été prise à son encontre, il restera 1 mois en isolement à Fond Sarail. Il a écopé pour son outrage d’un an de prison ferme supplémentaire et bien sur, maintien en détention.
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