Jugé pour des violences avec un coutelas, il insulte les magistrats, les avocats et les victimes
Un quadragénaire devait être jugé ce lundi après-midi pour des violences commises à l'encontre d'une kinésithérapeute. Au regard de l'agitation du prévenu à l'insulte facile, le tribunal a renvoyé l'affaire.
C'est une audience inhabituelle, qui s'est tenue hier lundi, au tribunal de Pointe-à-Pitre. Un prévenu de 41 ans, particulièrement agité a insulté magistrats, avocats et victimes en pleine audience.
Le mis en cause est accusé d’avoir agressé au coutelas une jeune kinésithérapeute jeudi dernier (30 octobre 2025), au Moule.
La victime qui portait une attelle et un plâtre à l’audience, souffre d’un stress aigu et s'est vue prescrire 45 jours d’interruption totale de travail. En pleine audience, l’homme a surpris l’assistance par ses propos violents.
L'insulte après une agression très violente
Une scène glaçante, selon l’avocate de la jeune femme, Maître Sandra Adonis au micro de Lovely Paran.
C'est un peu particulier ce qui s'est passé parce qu'on n'a pas du tout l'habitude d'avoir un prévenu qui soit dans un tel état d'agitation au point où il avait déjà insulté quasiment tout le monde, son avocat, les gendarmes, l'escorte. Et là qu'il puisse s'en prendre directement à ma cliente qui ne le connaît pas, qui ne l'a jamais vu et continuer à la menacer de mort à l'intérieur du tribunal, ce qui a été acté. Oui, je vous avoue que pour une fois que je suis en partie civile, on est tous choqués, que ça soit les avocats qui étaient en défense, que ça soit les avocats en partie civile, on est tous choqués par cette attitude
Les faits dont a été victime sa cliente sont aussi particulièrement choquant
C'est extrêmement lourd parce que le monsieur s'est introduit dans le cabinet de kinésithérapie et sans crier gare, il lui a foncé dessus direct et a commencé à lui mettre des coups de coutelas. Elle a eu le réflexe de mettre son bras comme tout le monde pour pouvoir se défendre. Elle n'a absolument rien compris. Elle est dans l'incompréhension totale et je suis incapable, après avoir étudié le dossier, de lui donner la raison pour laquelle elle s'est faite agresser aussi sauvagement
Un profil psychiatrique à redéfinir selon la défense
L’avocat du quadragénaire Maître Maximilien Amegee juge durement l'attitude de son client
Inhabituels et inappropriés. Lorsqu'on a commis une infraction, et qu'on vient devant le tribunal. Souvent, on fait amende honorable, on reconnaît ou pas les faits, mais on ne s'en prend pratiquement jamais aux victimes, au président, à ses assesseurs, au procureur et même à son avocat
Il a demandé une nouvelle expertise psychiatrique
Cette deuxième expertise, parce que la première expertise qui est pratiquée, finit avec un rapport qui est surprenant, dans la mesure où le rapport dit que mon client souffre d'une altération profonde, mais pas une abolition. Or, quand il y a abolition, ça veut dire que la personne a perdu totalement raison. Une folie, par exemple. Cette expertise nous laisse à mi-chemin. On ne sait pas quoi penser de cela. Or, le psychiatre, c'est celui-là qui devait indiquer au président, au tribunal, de quoi il s'agit clairement
Au regard des incidents de séance et de la requête de la défense, le procès a été renvoyé au 24 novembre prochain.
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