Guy Baclet conteste l’élection de Liliane Montout à la tête de la mairie du Gosier

C’est une requête de protestation électorale qui a été déposée au tribunal administratif de Guadeloupe. Quelques jours après le décès du maire du Gosier Cédric Cornet, Liliane Montout, alors 1re adjointe au maire et maire par intérim a été élue maire dans une atmosphère où régnait la tension et la confusion le 2 avril dernier.

Les résultats contestés

Ce que n’a pas manqué de souligner Guy Baclet et les conseillers municipaux qui ont déposé une requête pour contester l’élection de Liliane Montout à la tête de la mairie du Gosier.

Déclarée élue après une seconde déclaration des résultats, 16 voix ont été attribuées à Guy Baclet, 17 à Liliane Montout, et 2 voix nuls. Dont un déclaré invalide, car le bulletin portait uniquement la mention "Guy!".

Dans la requête l’on peut lire que l’équipe de Guy Baclet considère qu’il y a « contentieux électoral » et rappelle que « Le Conseil d'État précise enfin que la volonté de l'électeur doit être analysée, et dégagée dans le cas où le ou les bulletins portent, par exemple, un nom manuscrit substitué à un nom imprimé ».

Le compte des voix du candidat Guy BACLET sont de 18 voix contre 17 à Liliane MONTOUT (constat du commissaire de justice contradictoire du 02 avril 2024). Le tribunal administratif a donc été saisi d’un recours en contentieux électoral de l’organisation frauduleuse, émaillée de violences et de tentatives d’intimidation de l’opposition lors du scrutin ayant donné lieu au retrait de deux bulletins de vote en faveur du candidat GUY BACLET en séance du conseil municipal filmé.

Une tentative de prendre l’avantage ?

Le requérant a également souligné « un surplomb moral » de Liliane Montout sur son adversaire :

En outre, Madame MONTOUT a, très opportunément et à dessein, saisi l'occasion de cette présidence de conseil municipal, de 18h00 à 18h30, pour commencer à mettre en place les conditions de son succès au suffrage : elle a en effet commencé la séance par un discours en hommage à Cédric CORNET, et organisé une minute de silence. Tout ceci n'avait évidemment rien à voir avec l'approbation du PV du 25 janvier 2024… Madame MONTOUT s'est ce faisant, délibérément servie de cette présidence partielle et intérimaire de conseil municipal pour prendre un surplomb moral sur son adversaire, Guy BACLET, et se présenter comme la successeure naturelle de Cédric CORNET.

Ce à quoi s’ajoute le manque d’ordre qui n’a pas été rétabli ni demandé par la candidate qui présidait au départ ce conseil municipal.