Assises : les aveux glaçants de l'accusé choquent la salle
La troisième et dernière journée du procès de Fabrice Querin, jugé devant la cour d’assises pour meurtre et double tentative de meurtre, s’est ouverte ce matin dans une atmosphère lourde, au lendemain de déclarations qui ont marqué les débats. À l’issue de la seconde journée d’audience, l’accusé a en effet reconnu l’intégralité des faits qui lui sont reprochés et a indiqué qu’il était « prêt à payer le prix », quel que soit le quantum de peine prononcé. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Lors de son long interrogatoire, Fabrice Q. a confirmé ses aveux dans des termes qui ont provoqué un profond malaise dans la salle d’audience. Plusieurs observateurs ont relevé la froidure et le détachement avec lesquels il a décrit les faits, une attitude qui a visiblement bouleversé les personnes présentes.
L’une des victimes, aujourd’hui lourdement handicapée et condamnée à finir sa vie en fauteuil roulant, a quitté la salle, choquée par les propos de l’accusé. Une partie civile, ressentant une forte détresse, a elle aussi préféré se retirer. Toutes deux ont fait état de la difficulté à entendre le récit circonstancié de cette nuit du 15 au 16 janvier 2023, à Fond Laugier, où l’accusé a tiré à dix reprises.
Selon l’instruction, il aurait ouvert le feu chaque fois qu’il se sentait menacé ou acculé.
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Un interrogatoire centré sur la perception des faits
Face aux jurés, Fabrice Q. a répété qu’il assumait seul ses actes. Les magistrats ont tenté de déterminer dans quelle mesure il est conscient de la gravité des faits et leurs conséquences. L’accusé a expliqué avoir agi dans un état de panique, tout en décrivant les événements avec un détachement qui a suscité des interrogations sur sa déclaration.
Les experts et l’accusation ont rappelé que les faits auraient pu mener à un bilan beaucoup plus lourd, évoquant la proximité d’un « véritable carnage » selon les éléments matériels du dossier.
Un risque pénal maximal
Décrit au cours des débats comme un homme potentiellement dangereux, l’accusé s’est montré peu ému par la perspective d’une condamnation très lourde. La peine encourue — la réclusion criminelle à perpétuité — pourrait être assortie d’une période de sûreté, dont la durée sera laissée à l’appréciation de la cour.
Le verdict est attendu en fin de journée. Les jurés devront se prononcer sur la responsabilité pénale de Fabrice Q. et sur la peine à appliquer pour les faits survenus en janvier 2023.
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