Deux parents en viennent aux armes pour une chaîne portée par leur enfant
Cette affaire évoquée ce mardi (18 février) en correctionnelle qui illustre bien les difficultés liées aux séparations de couples. Une mère, son ancien et son nouveau compagnon étaient tous les 3 poursuivis pour des violences réciproques remontant à fin 2023 à Sainte-Anne. La bagarre était partie d’une mésentente sur le port ou non au collège, d’une chaîne par l’enfant commun de 10 ans. S’en est donc suivie, une altercation armée.
Quand des parents se séparent, ce n’est pas souvent en bons termes. Des questions liées à l’éducation se posent alors. Hier, 3 trentenaires étaient convoqués devant le tribunal. L’origine, une chaîne de cou portée par l’enfant commun que la mère aurait confisqué après une réunion au collège. Le père ne l’aurait pas accepté et aurait demandé des comptes.
Pour une histoire de chaîne de cou
Le nouveau conjoint venu en renfort a alors reçu un coup de pavé dans la figure, il en garde des séquelles. Peu après, la mère et ce dernier se sont à leur tour rendu au domicile du père biologique, pour en découdre. Une bagarre avec barre de fer, bâton et couteau. Elle, aurait tenté d’avertir les gendarmes car elle se sentait en danger, s’ils ne sont plus ensembles, c’est justement parce qu’il l'aurait frappé auparavant.
Le compagnon lui, s’en est mêlé, pour protéger son jeune fils, semble t-il également victime de menaces. Mais les choses ont rapidement dérapé entraînant cet affrontement à 3. Un conflit entre adultes qui déteint sur les enfants. L’élève balloté, connaitrait depuis un échec scolaire flagrant. Privée d’informations, la dernière fois qu’elle a eu de ses nouvelles, c’est parce qu’il était saoul devant l'établissement et que le père était injoignable.
Le père biologique absent au procès
Plus d’un an qu’il s’en est accaparé, malgré la décision de garde alternée prononcée par un juge. Le Parquet a requis 8 mois de prison avec sursis pour tous. Le délibéré sera rendu le 18 mars. On peut déjà supposer que la juridiction familiale sera également saisie du dossier.
Seule la mère et son nouvel ami étaient présents. Elle a souligné en pleurs que le père biologique mettrait la pression sur le personnel du collège pour qu'elle n'ait aucun contact. Le concerné était absent à l'audience et n'a donc pas pu s'expliquer à son tour. Maître Myriam Massengo-Lacavé avocate de la femme, revient sur ce litige parental :
Ma cliente n'a plus de nouvelles de son enfant parce que son père lui interdit tout contact. Il y a un jugement de garde partagée. Par mesure, on va dire, de rétorsion contre ma cliente, qui était une victime de violences conjugales et c'est pour ça qu'elle s'est séparée du père il y a plus de 10 ans. Aujourd'hui, le père a "kidnappé" son fils. Pourquoi il y a eu une mésentente ? C'est parce que la mère a tenté d'expliquer qu'il ne pouvait pas inciter son fils à porter une grosse chaîne pour aller au collège à 10 ans. Et donc, le père n'a pas accepté que la mère empêche son fils de porter une chaîne pour faire le caïd. Elle se retrouve poursuivie parce qu'il y a eu après une scène commune de violences au sujet de cette chaîne, que finalement, elle, son nouveau conjoint et le père se sont disputés. La seule information qu'elle a eu dernièrement concernant son fils, c'est qu'il est arrivé totalement ivre au collège...
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