De 10 à 18 ans de réclusion criminelle pour cinq des six braqueurs
Jugés devant la cour d’assises de Basse-Terre pour un braquage à domicile, en présence de jeunes enfants, le 12 octobre 2021, à Trois-Rivières, cinq des six accusés écopent de 10 à 18 ans de réclusion criminelle.

Le verdict est tombé ce mercredi après-midi (11 juin), aux assises de Basse-Terre, au terme de six journées d'audience et d’une journée de délibérations.
Cinq des six accusés écopent de 10 à 18 ans de réclusion criminelle.
Un braquage à domicile
Il leur était reproché d'avoir le 12 octobre 2021, à Trois-Rivières, participé à un vol à main armée au domicile d'un couple, en présence d’enfants âgés de 3 et 5 ans.
Werner Célestine, considéré comme le meneur et pour lequel 25 ans avaient été requis, a écopé de la plus lourde peine : 18 ans de réclusion criminelle.
Athelstan Xavier est condamné à 17 ans, Tony Nathial à 16 ans et Yannis Talbot à 14 ans. Ils étaient soupçonnés d'avoir pénétré armés dans la maison des victimes.
Celui qui était resté en retrait, Ronald Célestine, se voit attribuer, comme requis, 10 ans de réclusion.
Le 6ème homme acquitté
Le 6ème homme mis en cause, Terry Delannoy, le seul à être toujours resté libre sous contrôle judiciaire, a réussi à préserver sa liberté.
Une belle victoire pour son avocat, Me Gérald Coralie, qui avait plaidé sa cause et qui a réussi à obtenir l’acquittement.
Un soulagement
De leur côté, les parties civiles sont soulagées à l'issue du verdict et prêtes à repartir sur de nouvelles bases, plus sereines.
Maître Clémentine Plagnol défendait les intérêts du couple et de leurs deux enfants.
Les parties civiles peuvent être satisfaites que justice ait été rendue. Mais leur principal souhait, et c'est également le mien, c'est que ces affaires criminelles ne continuent pas de fleurir dans l'actualité. On a surtout une victime qui a été reconnue en tant que telle et qui est une victime qui n'aurait pas dû l'être. Cette jeune maman et ses deux enfants ont été agressés de manière totalement gratuite. Aujourd'hui, la justice a rendu une décision qui les soulage. Cela dit, c'était une épreuve. C'est aussi un soulagement que ce soit terminé.
« On ne comprend pas »
A l’issue du verdict, plusieurs des accusés, insatisfaits de la décision, envisageraient déjà d'interjeter appel.
C’est en tout cas le cas du client de Me Flore Jean-François.
Je le soutiens en ce sens, puisque les réquisitions me paraissaient lourdes, disproportionnées. Il est désabusé. A leur mesure, avec chacun son niveau d'expression et son niveau de connaissance des faits, puisqu'ils n'étaient pas tous au même endroit au même moment, ils ont coopéré. Et même la plus petite des parties civiles a permis de faire la lumière sur un certain nombre de faits. Et au moment des réquisitions, mes confrères et moi-même on a failli tomber de nos chaises. On reste vraiment avec ce sentiment d'inachevé, que la justice n'a pas été rendue à la hauteur et de la manière dont on attend que nos juridictions la rendent. On a un décalage tellement important entre d'autres affaires, hélas plus graves, et celles-là qu'on ne comprend pas.
Ils ont 10 jours pour faire appel.
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