Cour criminelle : un couple jugé pour 5 années de maltraitance sur mineure
Un couple doit comparaître à partir d’aujourd’hui (9 avril) devant la cour criminelle départementale, aux Abymes, pour des faits de violences sexuelles et physiques sur une mineure. Les faits se seraient déroulés en plusieurs temps, entre 2007 et 2018 dans un contexte familial.
Les magistrats auront à juger un homme et une femme, en couple, pour viol aggravé sur mineure de moins de 15 ans, non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions sexuelles et violences habituelles, ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours.
Les faits se seraient déroulés aux Abymes, entre juin 2007 et mai 2018. Ce procès, prévu pour durer trois jours, jusqu’au vendredi 11 avril, s’ouvre aujourd’hui devant la cour criminelle départementale.
5 années de cauchemar
La victime présumée, une jeune fille qui aurait vécu un véritable calvaire entre l’âge de 9 et 14 ans, lorsqu’elle était confiée à sa mère et à son beau-père dans le cadre d’une garde alternée.
Selon l’accusation, l’homme est poursuivi pour viols aggravés, tandis que la mère est accusée de violences habituelles et de non-dénonciation de mauvais traitements. Le père, qui avait obtenu la garde principale de l’enfant, a signalé les faits à la gendarmerie de Sainte-Rose le 12 mai 2018, en compagnie de sa fille, désormais placée sous sa protection.
Les deux accusés, âgés aujourd’hui de 40 et 45 ans, comparaissent libres sous contrôle judiciaire depuis août 2019. L’enquête aura duré plusieurs années, notamment en raison de l’absence de mentions au casier judiciaire de la mère, et d’une seule condamnation pour violences concernant le beau-père.
À l’époque des premiers faits supposés, ils avaient respectivement 28 et 33 ans.
Une parole libérée ?
Ce procès, très attendu, permettra peut-être d’éclaircir des années de silence et de souffrances tues.
La victime, entendue une première fois à l’âge de 14 ans, pourrait aujourd’hui, en tant que jeune adulte, s’exprimer avec plus de clarté et de recul sur les violences subies. Des proches, des témoins, ainsi que les deux accusés, seront entendus à la barre.
Les débats s’appuieront également sur les rapports d’enquête, les expertises psychiatriques et psychologiques, ainsi que les nombreux éléments accumulés au fil des années dans ce dossier complexe et sensible.
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